Avec Tottenham, Harry Kane aura bien persisté. Depuis plusieurs années, déjà, de nombreux observateurs se demandaient si le club londonien n'était pas trop petit pour l'attaquant. Las de ce débat, l'intéressé a sauté le pas. Malgré la résistance des Spurs, incarnée par la poigne de leur président, Daniel Levy, il s'est envolé pour l'Allemagne et le Bayern Munich. Là-bas, le capitaine des Three Lions est censé rejoindre un club à sa mesure. Mieux entouré, il doit pouvoir garnir son palmarès, encore vierge de tout trophée.

foot11.com
Harry Kane, le nouveau buteur du Bayern Munich. (Icon Sport)

Kane veut franchir un cap

Au cours d'un entretien accordé au Guardian, largement orienté autour de la sélection anglaise, Kane est revenu sur son départ. Outre-Manche, on se demande s'il n'aurait pas pu être davantage tueur devant le but avec un palmarès plus fleuri. Le penalty manqué face à la France à la Coupe du monde hante encore les esprits. "On parle beaucoup de trophées, mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle je suis allé au Bayern Munich, a ainsi déclaré l'avant-centre. Si je veux côtoyer les meilleurs attaquants et les meilleurs joueurs du monde, je dois jouer la Ligue des champions et me battre pour les titres. La saison dernière s'est bien passée pour moi personnellement, mais pas pour les Spurs en tant qu'équipe. Il était temps de franchir une nouvelle étape."

Si à 30 ans Harry Kane a toujours cette fougue pour continuer à progresser, il est néanmoins capable de livrer un bilan à froid sur son échec au Qatar. "J'ai une routine, a-t-il expliqué en évoquant le sujet du penalty. Les mêmes pas, la même respiration, le même état d'esprit. Avant chaque match, je choisis où je vais tirer, ce que je ferai si nous obtenons deux penaltys. J'avais tout clair dans ma tête, mais parfois, on rate, tout simplement. Ce n’est pas comme si j’étais sous-préparé, ce qui aurait peut-être été le pire sentiment." Le traumatisme pourrait être plus important.