Pour Gastien, le limogeage de Diacre est "abject"

C'est une prise de position à laquelle on ne s'attendait pas vraiment. Mais sur Prime Vidéo, après la défaite des siens face au RC Lens, Pascal Gastien a tenu à défendre celle qui était sa collègue de travail lorsqu'il était entraîneur de la réserve du Clermont Foot : Corinne Diacre. Cette dernière coachait alors l'équipe première du club auvergnat. Quelques années plus tard, elle a été remerciée de son poste de sélectionneuse de l'équipe de France féminine. Diacre a subi la fronde de quelques cadres de l'effectif et a finalement pris la porte après la décision du Comex de la FFF de mettre un terme à son aventure à la tête des Bleues. Au micro de Prime Vidéo, Gastien n'a pas mâché ses mots et a pointé du doigt le traitement réservé à l'ancienne coach du Clermont Foot.

"Ce que j’ai vu était abject, pas bien. Il y a des gens qui auraient dû réagir qui n’ont pas réagi. Je suis surpris. Je pense qu’il faut protéger un peu plus les entraîneurs. Ce qu’il s’est passé est grave, pour la suite, pour notre métier. Je prends ma retraite dans un an donc ce n’est pas très grave pour moi, mais pour ceux qui arrivent, si on laisse faire ce genre de choses, c’est la porte ouverte à tout."

Pascal Gastien, entraîneur du Clermont Foot, sur Prime Vidéo

"La Fédération a été faible"

Pascal Gastien en a profité pour glisser un joli tacle à la Fédération française de football, qui a craqué face à la pression mise par les cadres du vestiaire de l'équipe de France, telles que Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto ou encore Kadidiatou Diani. "La fédération a été faible sur ça, je ne pense pas que Renard ait eu de sanctions pourtant il doit y avoir une charte au niveau de l’équipe de France. Pour moi, c’est scandaleux", a ajouté le coach de Clermont.

Corinne Diacre a reçu le soutien de Pascal Gastien. (Icon Sport)
Corinne Diacre a reçu le soutien de Pascal Gastien. (Icon Sport)

Selon Gastien, le communiqué de la FFF et la réaction de Philippe Diallo, président intérimaire, étaient loin d'être suffisants pour mettre en garde les frondeuses. "Notre métier est déjà suffisamment difficile, je pense qu’il y avait matière à faire autre chose. Mis à part une petite tape sur le communiqué de la fédération : "c’était pas bien madame Renard"... Que voulez-vous que je vous dise ? C’était honteux" a conclu l'entraîneur auvergnat.