Depuis quelques jours, des joueuses cadres de l'équipe de France féminine font trembler toute une sélection et surtout, toute une fédération. Déjà fragilisée par la grosse crise que traverse la FFF depuis de nombreuses semaines, les déclarations récentes de Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto et d'autres encore ne font qu'accentuer la faiblesse de la plus haute instance du football français. Mais alors que le Comex se réunit ce mardi pour prendre de nombreuses décisions - notamment l'avenir de Noël Le Graët -, Jean-Michel Aulas, membre du conseil, met un énorme coup de pression à Corinne Diacre, la sélectionneuse des Bleues visées par la fronde de ses joueuses.

"On a avancé dans une situation de non-retour", estime Jean-Michel Aulas à propos de Corinne Diacre

Dans un entretien accordé à nos confrères de L'Equipe, Jean-Michel Aulas revient sur les dissensions qui se passent au sein de la FFF et de l'équipe de France féminine. "Que Corinne Diacre garde son poste ? Cela me paraît difficile, affirme Aulas. Le message délivré par les meilleures joueuses françaises, qui sont parmi les meilleures du monde, la Fédération ne peut pas s'asseoir dessus (...) Corinne Diacre est là depuis six ans, il y a eu des hauts et des bas. Noël le sait très bien. Demain (mardi) au comex, il nous dira son sentiment. Moi, j'ai l'impression que l'on a avancé dans une situation de non-retour."

Corinne Diacre en conférence de presse. (Icon Sport)
Corinne Diacre en conférence de presse. (Icon Sport)

Avant de poursuivre sur le manque de moyens décrié par les joueuses. "Quand on voit l'encadrement de cette équipe de France, on voit que ce n'est pas du tout comparable aux autres grandes équipes européennes, confirme Jean-Michel Aulas. Je sais que l'on a les meilleures joueuses d'Europe, peut-être du monde, et on n'arrive pas à avoir de résultats. Comme les échéances arrivent avec la Coupe du monde et les Jeux Olympiques à Paris, deux événements fantastiques que l'on ne peut pas louper, il faut que le comex regarde attentivement la situation et prenne des décisions. Cela me paraît obligatoire si on veut respecter les messages envoyés." C'est donc une évidence. Il y aura en effet un avant et un après ces événements.