Une Coupe du monde, quatre Ligue des Champions, deux Euro, cinq Liga, deux Coupe du Roi, quatre Super Coupe d'Espagne, trois Super Coupe de l'UEFA, quatre Coupe du monde des clubs... C'est fier de cet incroyable palmarès, certainement l'un des plus fournis du microcosme footballistique, que le défenseur ibère a posé ses valises en terre parisiennes à l'été 2021. En fin de contrat avec le Real Madrid, Sergio Ramos décidait de s'offrir un challenge des plus osés, et ce, du haut de ses 35 ans à l'époque. Une idylle en Rouge et Bleu qui a connu des hauts et des bas. Une idylle qui a surtout prouvé, s'il le fallait encore, la force de caractère d'un joueur qui aura sans contestation possible marqué l'Histoire de son sport.

Une première saison très difficile

Tout n'avait pas très bien commencé pour lui. Gêné par des soucis récurrents au mollet, Sergio Ramos a vécu une première saison extrêmement mitigée. Les statistiques parlent d'elles-mêmes avec seulement 798 minutes passées sur les rectangles verts. Un total amer de huit petites rencontres pour lui. Par voie de conséquence, les divers observateurs se sont donc interrogés, de manière légitime, sur le bien-fondé de cette arrivée, si prestigieuse soit-elle. Sergio Ramos devait apporter sa grinta et son expérience à une arrière-garde trop timorée. Ce qui a clairement été un échec en 2021-2022.

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Sergio Ramos est devenu ls sixième Espagnol a avoir joué mille matchs dans sa carrière (Icon Sport)

Sergio Ramos aura, au moins, garni son armoire à trophées avec une Ligue 1. Pour le reste, éliminés par le Real Madrid dans un scénario dont seuls les joueurs franciliens ont le secret, il n'a rien pu faire au moment où son passif aurait dû aider. Même constat pour un Lionel Messi presque amorphe face à son rival de toujours. S'en est suivi des bruits de couloirs faisant état d'une volonté du PSG de se délester de l'ancien madrilène. Ce qui ne s'est nullement avéré par la suite.

Sergio Ramos est remonté sur le pont !

Non, au contraire, Sergio Ramos décidait, en accord avec le PSG, de tenter une seconde saison à Paris. Déterminé à ne pas finir sur cette mauvaise note, il a dit au revoir à ses différents pépins physiques. Le contraste était alors saisissant. Finis les absences à répétition pour cause de rechute, Sergio Ramos enchaîne. Pour le plus grand plaisir de son coach, Christophe Galtier. La saison 2022-2023 fut donc toute autre pour l'expérimenté central, se plaçant comme l'un des joueurs les plus utilisés par son tacticien : 31 rencontres en Ligue 1, 8 en Ligue des champions, 2 en Coupe de France et un en Trophée des Champions pour un total de 42 matches disputés.

S'il n'a pas toujours été impérial, loin s'en faut, il a souvent su redresser la barre. Surtout lorsque Christophe Galtier s'est décidé à le positionner dans l'axe de la défense à trois et non plus de manière excentrée. Sa tranquillité, sa propension à distiller des ouvertures à ses partenaires et sa qualité dans le jeu aérien ont fait de lui l'un des rouages essentiels au sein d'une défense qui a trop souvent balbutié son football. Mais là encore, malgré ce constat, son année s'est conclue sur une Ligue 1 glanée, et rien de plus. La faute à une nouvelle piteuse élimination en huitièmes de finale de Ligue des Champions, cette fois-ci face au Bayern Munich. Peut-on alors réellement parler d'échec Sergio Ramos ?

Un bilan assez positif au final

Difficile de ne pas mettre en corrélation le cas de Sergio Ramos et celui de Lionel Messi. Pour le second cité, cela ne fait pas énormément de doutes pour une bonne majorité des observateurs : la Pulga a raté son passage en terre parisienne. Non pas qu'il est démérité à chaque fois qu'il ait joué, mais on en attendait bien plus d'un tel champion. Ce qui n'est pas tout à fait identique en ce qui concerne la gloire espagnole. Il n'y a absolument rien à lui reprocher en termes d'attitude, bien au contraire. Jamais un mot plus haut que l'autre, toujours dans le partage et la transmission, toujours prompt à aider ses partenaires. Il a affiché le visage qu'on attendait d'un tel monsieur du football. Reste que son âge, et on avait déjà commencé à tirer cette conclusion lors de la fin de son aventure avec le Real Madrid, pèse aujourd'hui énormément sur ses prestations. Et quoi de plus normal après une telle carrière ?

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Sergio Ramos, sous les couleurs de la Roja. (Icon Sport)

Deux Ligue 1 plus tard, Sergio Ramos a donc tiré sa révérence. Son contrat s'achevant en juin, celui-ci ne sera plus parisien l'exercice prochain. Une décision qui en aura surpris plus d'un puisque on attendait plutôt une prolongation. Le principal intéressé était apparemment même prêt à baisser de façon substantielle ses émoluments et à accepter une place moindre au sein de la hiérarchie pour poursuivre l'aventure. Le club de la capitale, qui avait d'autres projets en tête, a finalement acté une toute autre réalité. Grand prince, Sergio Ramos a quitté le PSG comme il y était arrivé : avec un respect intrinsèque à sa personne.