La tradition veut qu'une journée de Ligue 1 se termine le dimanche soir, mais, exceptionnellement, et en raison de l'organisation en France de la Coupe du Monde de rugby, la 6ᵉ s'est conclue ce mardi soir. Devant son public, le LOSC recevait le Stade de Reims (21 heures) et disposait, tout comme son adversaire, d'une occasion en or d'ajouter son nom au wagon - provisoire - des clubs européens.

Un match pour intégrer le top 5

En effet, si l'une des deux formations parvenait à prendre les trois points, l'heureuse élue intégrait le cercle fermé des cinq premières places du classement, composé, au coup d'envoi, par : le Stade Brestois, l'OGC Nice, le Paris Saint-Germain, l'AS Monaco et le RC Strasbourg. Les joueurs de Will Still, en voyage loin de leurs bases, ont semblé plus motivés par l'enjeu. Cela s'est vu en début de match.

Reims n'a pas perdu le nord

Sauvée à deux reprises par une position de hors-jeu, la défense lilloise n'a pas bénéficié d'une troisième et quatrième chance au quart d'heure de jeu. En l'espace de quelques minutes, l'arrière-garde de Paulo Fonseca s'est écroulée, elle qui n'est jamais vraiment entrée dans son match. Après les fausses alertes (1e, 8e), Mohamed Daramy a profité d'une belle remise de Marshall Mutetsi au deuxième poteau pour lancer les hostilités (12e).

Dans la foulée, ou presque, sur une attaque placée - mais directe - les Rémois ont transpercé le bloc nordiste. Keito Nakamura a conclu une superbe action collective de la formation champenoise. Le Japonais s'est permis un crochet devant Lucas Chevalier, qu'il a ensuite terminé d'effacer d'un ballon piqué qui a fait trembler les filets du stade Pierre-Mauroy pour la deuxième fois de la soirée.

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Keito Nakamura, joueur du Stade de Reims. (IconSport)

Un réveil lillois tardif

Depuis le début de saison, Reims s'est souvent fait reprendre après avoir mené. Ce fut le cas à Marseille (1e journée), à Metz (4e journée) et plus récemment, à domicile, contre le leader brestois (5e journée). Ce soir, cela a failli se répéter. Après la réduction de l'écart par Benjamin André (81e), les Dogues auraient pu/dû égaliser grâce à Ivan Cavaleiro (94e). L'ancien de l'AS Monaco s'était déjà procuré une belle opportunité mais il a été bien contré (75e). Le Portugais aura connu la même réussite que Leny Yoro (57e) et Remy Cabella (69e) avant lui. 

Avec ce succès, Reims intègre, donc, le top 5. Mais, surtout, se prouve être capable de faire le dos-rond et tenir un résultat. Ce n'était pas gagné. Pour Lille, en revanche, les enseignements à tirer sont plus négatifs. En plus de la onzième place au classement, les champions de l'édition 2020/21 enchaînent un deuxième faux-pas après le nul concédé à Rennes (2-2).

La feuille de match de Lille - Reims

LOSC 1 - 2 Stade de Reims

But(s) : Benjamin André (79e) pour Lille. Mohamed Daramy (12e), Keito Nakamura (16e) pour Reims.

Le XI de Paulo Fonseca (LOSC) : L. Chevalier - T. Santos, L. Yoro, S. Umtiti, Ismaily - A. Gomes, B. André (C) - Y. Yazici, R. Cabella, H. Arnar Haraldsson - J. David.

Le XI potentiel de Will Still (SDR) : Y. Diouf - T. Foket, J. Okumu, Y. Abdelhamid (C), T. De Smet - A. Matusiwa, M. Munetsi, T. Teuma - J. Ito, M. Daramy, K. Nakamura.