Un projet qui ne convainc pas

Alors que les voix montent de plus en plus concernant l’idée de jouer une Coupe du monde tous les deux ans, cette vindicte n’a pas l’air de déconcentrer la FIFA. Porté par Arsène Wenger et Gianni Infantino, le projet est toujours d’actualité. Pourtant, la plus haute institution du football mondial n’en a semble-t-il que faire de l’avis des principaux concernés. A savoir, les joueurs.

Et tout récemment, les résultats d’une enquête organisée par la FIFPro ont bien prouvé que les joueurs n’ont pas été entendus. Au cours de l’élaboration de ce projet, les principaux acteurs de la réforme auraient pu écouter les joueurs et les clubs avant de se lancer dans ce chantier. On apprend grâce à cette enquête que… 75 % des footballeurs sont favorables au maintien de la Coupe du monde tous les quatre ans.

Arsène Wenger continue de défendre la Coupe du monde biennale. (Icon Sport)
Arsène Wenger continue de défendre la Coupe du monde biennale. (Icon Sport)

Privilégier la Coupe du monde et les championnats

Grâce à cette enquête, d’autres chiffes ont été rendus publics. Par exemple, on sait que dans la proportion de joueurs désirant garder ce cycle-là pour la Coupe du monde, 77% des joueurs d’Europe et d’Asie préfèrent garder le format actuel. En outre, 63% des joueurs originaires des Amériques et 49% des joueurs africains sont de cet avis. 

La FIFPro a réalisé une autre enquête en parallèle, menant à des résultats intéressants concernant les compétitions préférées des joueurs. Et le résultat est presque sans appel. 81% des joueurs « considèrent que leur championnat national ou la Coupe du monde, dans son cycle actuel de quatre ans, est leur compétition préférée ». Le secrétaire général de la FIFPro, Jonas Baer-Hoffmann a expliqué ces résultats. 

« L'enquête auprès des joueurs montre que la plupart des footballeurs du monde entier ont une nette préférence pour une Coupe du monde tous les quatre ans. Dans le même temps, les résultats démontrent l'importance des compétitions du championnat national pour les joueurs. Ces ligues sont le socle de notre sport, et nous devons faire davantage pour les renforcer, tant pour le bien des joueurs que pour la stabilité globale du football professionnel. » Reste à voir si ces voix seront entendues par la FIFA…