Comme la plupart des joueurs de haut niveau, Aaron Ramsdale est envié pour son statut. Pourtant, la carrière du gardien de but est loin d'avoir été un long fleuve tranquille. Pour The Players' Tribune, l'intéressé est revenu sur tous les moments difficiles qu'il a dû surmonter.
Sa signature à Arsenal
Quand Arsenal l'approche concrètement, Ramsdale est aux anges. Il tient un transfert majeur, celui de l'aboutissement d'une carrière. Toutefois, l'enthousiasme est de courte durée. Rapidement, il prend conscience qu'il ne fait pas l'unanimité. "Lorsque je repense à mon arrivée à Arsenal, je n'ai pas les mêmes histoires que les autres gars. J'ai vu des joueurs dire: 'Oh ouais, Wenger m'a appelé', ou parler de fans qui se présentent devant leur maison en chantant leurs noms. Mais mon histoire ? Honnêtement ? Quand la nouvelle est sortie, la seule chose dont je me souviens, c'est que le monde entier m'a dit que j'étais une vraie merde." Sur les réseaux sociaux, le natif de Chesterton n'est pas épargné, mais il accepte ce traitement médiatique, estimant qu'il s'agit là du football moderne.
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Grand fan de football en dehors des terrains aussi, il a l'habitude de consommer les émissions de Sky Sports News. Il se souvient de ce jour où des experts ont disséqué sa signature chez les Gunners. "Mauvaise signature. Pas assez bon pour Arsenal.", "Trop d'argent. Je n'aime pas ça.", "24 M£ pour deux relégations ? C'est une blague." Avec du recul, le portier se rend compte qu'il a su tirer du positif de cette épreuve. Là où il aurait pu se reposer sur son transfert, il a pris conscience qu'il avait encore tout à prouver. "C'est une expérience intéressante de voir des légendes que vous avez idolâtrées en grandissant, dire que vous êtes une ordure devant tout le pays. Cela m'a vraiment touché. Cela m'a ramené sur terre en quelques heures."
Ramsdale, quand les désillusions forgent le rêve
Plus récemment, Ramsdale a fait face à la déception de ne pas remporter le titre de Premier League. Il se souvient du mutisme de son coéquipier, Bukayo Saka, à la suite d'une défaite 2-0 face à Newcastle. "J'ai juste essayé de lui expliquer combien de fois j'ai eu l'impression d'avoir échoué à ce jeu, et à quel point il devrait être fier de prendre une équipe de la 8e à la 5e place, puis de la 5e à la 2e, surtout après tous les abus dont il a fait l'objet à l'Euro." Plus que quiconque, le dernier rempart sait comment relativiser face à l'échec. "Je serai le premier à vous dire combien de fois j'ai échoué", admet-il sans mal.
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Outre un véritable parcours du combattant pour intégrer un centre de formation, l'international anglais se souvient d'un début de carrière cataclysmique sur le plan des résultats. "Mes quatre premières saisons dans le football professionnel, j'ai terminé 24e, 20e, 18e et 20e. Jusqu'à la course au titre de la saison dernière, je n'avais littéralement jamais concouru pour un trophée auparavant."
"Le foot est pour tout le monde"
Souvent qualifié de courageux pour s'être accroché jusqu'au bout à ses rêves de footballeur, Aaron Ramsdale ne se tire pas la couverture. Il préfère mettre ses frères en lumière, en particulier Olivier, son cadet, fan de foot lui aussi. "Mon frère est gay et il vit sa vie de manière ouverte et authentique depuis qu'il est allé à l'école. Je suis tellement fier de dire que c'est mon frère. Je n'en ai jamais parlé auparavant, mais avec tout ce qui se passe dans le football en ce moment, j'ai pensé que c'était important de le mentionner."
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Homophobie, racisme... L'ancien gardien de Sheffield United ne laisse plus rien passer. "Au fil des ans, je me suis probablement mordu la langue un peu trop de fois - à la fois dans les vestiaires et sur les réseaux sociaux - chaque fois que j'entends des commentaires homophobes ou des choses stupides. Eh bien, tout cela se termine aujourd'hui." Tranché sur la question, il n'est pas aussi magnanime qu'envers ce supporter de Tottenham qui l'avait frappé au dos, et qu'il pardonne sans hésitation. "Le foot est pour tout le monde. Si vous n'êtes pas d'accord, c'est peut-être vous qui devez vous taire et vous regarder dans le miroir."