Sur les coups de 15 heures ce mercredi, la composition de l'équipe de France pour défier la Tunisie indiquait neuf changements par rapport au match du Danemark. Un remaniement quasi-total qui pouvait surprendre, comme certains choix tactiques opérés par Didier Deschamps. Au bout du compte, les Bleus ont été malmenés par une modeste Tunisie et ont logiquement perdu. Peut-on y voir un manque de respect pour la compétition, alors que les enjeux étaient encore importants dans cette poule D de la Coupe du monde 2022 ?
Un onze de départ inexpérimenté et inadapté
Après deux victoires en deux matches, l'équipe de France avait d'ores et déjà assuré sa qualification pour les huitièmes de finale. Et mis une énorme option sur la première place de sa poule. On s'attendait donc logiquement à plusieurs changements dans le onze de départ de Didier Deschamps pour la Tunisie. Finalement, ce sont pas moins de neuf nouveaux joueurs qui ont été appelés à débuter. Seuls Raphaël Varane et Aurélien Tchouaméni étaient titulaires face au Danemark.
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Pour le reste, c'était la grande nouveauté ou presque, Ibrahima Konaté ayant, lui, débuté contre l'Australie. Avec quelques excentricités tactiques, comme le défenseur central Axel Disasi à droite, le milieu Eduardo Camavinga en latéral gauche ou Mattéo Guendouzi ailier droit (il a finalement joué à gauche). Pour Didier Deschamps, ce match devait servir aux petits nouveaux pour "saisir leur chance". Sauf qu'en l'absence d'un certain encadrement, peu de joueurs ont brillé, hormis peut-être Randal Kolo Muani. Pour le reste, Camavinga, Guendouzi ou encore Fofana ont sombré. Presque logiquement. Sont-ils pleinement fautifs pour autant ?
Les limites de la liste de Deschamps ont-elles été visibles ?
Au moment de l'annonce de la liste de Didier Deschamps pour ce Mondial, on pouvait notamment se soucier du manque de vrais latéraux, des joueurs comme Jonathan Clauss, Ferland Mendy voire Lucas Digne étant restés à quai. Même chose lors du départ contraint et forcé de Karim Benzema, pas remplacé. Avec la grave blessure de Lucas Hernandez d'entrée, et le forfait de dernière minute de Marcus Thuram, le sélectionneur a dû composer. Pour ne pas dire, bricoler.
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Sûrement au détriment de la compétition, la Tunisie jouant sa qualification, comme l'Australie et le Danemark, opposés dans le même temps. Bien évidemment, au-delà du fait de donner du temps de jeu à chacun, Deschamps a souhaité faire souffler ses cadres. Ainsi, Kylian Mbappé et Adrien Rabiot n'ont disputé qu'une trentaine de minutes, Antoine Griezmann une vingtaine, Ousmane Dembélé une dizaine. Mais terminer sur une piètre défaite n'est pas forcément le meilleur moyen d'aborder ce huitième de finale face à la Pologne. Avant des "remplaçants" tout sauf mis à leur avantage, et une triste image renvoyée à la planète football. Tous ces ajustements permettront-ils aux Bleus d'aller au bout ? On l'espère.