A 31 ans, Daniel Sturridge reste un nom reconnaissable du football anglais. Pourtant, plus grand-monde ne se bouscule au portillon pour l'ancien international (26 sélections), actuellement sans club depuis la fin de son expérience à Trabzonspor en mars. Il faut dire que l'ex-attaquant de Liverpool a accumulé les blessures tout au long de sa carrière. Et à bientôt 32 ans, les clubs sont d'autant plus réticents à miser sur un joueur qui a encore connu jusqu'à sept pépins physiques en 2019/2020.
Sturridge : "j'ai déjà dépensé des centaines de milliers d'euros pour entretenir mon corps"
La fragilité de son corps est une plaie qui a empoisonné Sturridge depuis ses débuts à Manchester City en 2008. Lors d'une interview pour The Independent, l'attaquant anglais a confié son ressenti par rapport à ce fléau :
"J'ai entendu Marco Reus (le milieu offensif du Borussia Dortmund) dire qu'il payerait n'importe quelle somme d'argent pour jouer sans blessure ou pour ne jamais être blessé. Honnêtement, je ferais pareil. Je payerais n'importe quel montant."
Daniel Sturridge à The Independent
Les blessures ne sont généralement pas dûes au hasard. Une mauvaise hygiène de vie (sommeil, alimentation, récupération) peut parfois expliquer qu'un joueur enchaîne les soucis physiques. Mais ce n'est pas toujours le cas, selon Daniel Sturridge. Le joueur passé par Chelsea assure qu'il a toujours bichonné son corps comme un objet rare. Quitte à y faire passer une bonne partie de son salaire.
"J'ai déjà dépensé des tonnes d'argent en dehors des kinés à l'entraînement pour me garantir d'être prêt physiquement. Des centaines de milliers d'euros, honnêtement. Juste pour que mon corps soit dans sa meilleure forme possible. Parfois, tu peux travailler pendant des heures, faire tout ce que tu peux. Tu sais que tu as bien dormi, bien mangé. Tu sais que tu as pris le traitement nécessaire pour que tout aille bien... Mais c'est juste de la malchance."
Daniel Sturridge à The Independent
"Les blessures, ça peut te briser"
Pour Sturridge, ce n'est donc pas tant le fait d'être blessé qui lui plombe le moral, mais l'impression que le sort s'acharne de façon injuste. Le natif de Birmingham sait qu'il a toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il sait que celle-ci peut s'abattre à tout moment, quoi qu'il fasse. "A quoi bon lutter ?" , semble se demander Sturridge, qui assure que le mental est mis à rude épreuve.
“L'aspect mental, c'est ce qu'il y a de plus dur. Quand une blessure réapparaît alors que tu as fait tout ce qu'il fallait, ça peut continuer de te briser et t'entraîner sur un chemin sombre."
Daniel Sturridge à The Independent
Un tel combattant, ça ne se refuse pas pour un club. 118 buts en 328 matchs professionnels non plus. Il y a un bien un candidat pour lui redonner sa (mal)chance ?