C'est une affaire qui risque de secouer le football britannique et la Premier League alors même que l'on n'en est sans doute qu'aux premières révélations. Plusieurs joueurs du championnat auraient raté des tests de drogue, laissant planer les soupçons d'un scandale de dopage.
88 joueurs ont échoué à des tests
"Il n'y pas de dopage dans le foot", assurait Jurgen Klopp en 2009. "Le football est 100% propre", jure quant à lui Cristiano Ronaldo dans des propos relayés par France Info. Les deux figures du football britannique vont-elles devoir réviser leur jugement ? Dans son édition du 17 avril, le Daily Mail révèle une information exclusive qui pourrait avoir de sérieuses répercussions.
Concrètement, entre 2015 et 2020, 15 footballeurs de Premier League ont échappé à des contrôles anti-drogue. Pire encore, pour 12 d'entre deux, ce sont des produits dopants, permettant d'améliorer leurs performances, qui ont été détectés par l'agence britannique de lutte contre le dopage.
- A lire aussi : Un joueur français, passé par l’Allemagne et la Bulgarie, reconnaît qu’il « était dopé »
Pourtant, aucun d'entre eux n'a été sanctionné sportivement ou inquiété par la justice. Comment expliquer cette situation ? Les autorités britanniques expliquent que la décision aurait été prise parce qu'il s'agirait d'une ingestion accidentelle des produits ou encore parce que les joueurs avaient une autorisation thérapeutique pour prendre ce produit. Cinq mois après le dernier test, un cas ferait encore l'objet d'une investigation de la part de l'agence de lutte contre le dopage (UKAD).
La Premier League sous pression ?
Au-delà des 15 joueurs de Premier League, la liste complète compte 88 noms. Il s'agit de footballeurs d'Angleterre, mais aussi du Pays de Galles ou encore d'Ecosse qui ont été contrôlés sur une période allant de 2013 à 2020. Parmi les produits, on trouve des amphétamines, de la testostérone, des stéroïdes ou encore de la triamcinolone. Un produit qui aurait aussi été utilisé par Bradley Wiggins, en 2012, lors de sa victoire sur le Tour de France.
Le Daily Mail souligne le manque de coopération de l'agence britannique de lutte contre le dopage. Le média a ainsi dû faire une demande formelle au terme d'un long processus. Celui-ci aurait pris trois fois plus de temps que nécessaire. L'UKAD a aussi limité drastiquement le volume d'informations et de détails qui ont été communiqués.
- A lire aussi : Mustafa Kučuković : l’ancien joueur de Grenoble arrêté pour des soupçons de trafic de drogue !
Reste désormais à savoir si la Premier League va réagir officiellement à cette affaire. Elle pourrait en effet nuire à son image auprès du grand public au Royaume-Uni, mais aussi sur la scène internationale. En 2016, le Sunday Times avait révélé un autre scandale de dopage qui impliquait plus de 150 personnes, dont des joueurs de Premier League. A l'époque, les sportifs se seraient fait prescrire des produits dopants par Mark Bonar, un médecin anglais. En 2017, Manchester City puis Bournemouth avaient été sanctionnés pour avoir enfreint le réglement antidopage par "défaut de localisation". Les deux clubs avaient simplement écopé d'une amende.