Ménès ciblé depuis 2018 par trois plaignantes

C'est ce mercredi 8 avril, jour des droits de la femme, que le procès de Pierre Ménès a eu lieu. L'ancien journaliste de Canal+ était visé par trois accusations d'agressions sexuelles datant de 2018 et 2021. La première concernait une hôtesse d'accueil du Parc des Princes, qui reproche au chroniqueur de lui avoir caressé la poitrine et le ventre. Les deux autres plaignantes sont des vendeuses de la boutique Nike des Champs-Elysées. Ces dernières accusent Ménès de leur avoir glissé une main dans le dos jusqu'au haut des fesses et de leur avoir collé son torse sur la poitrine. Après une enquête de plusieurs mois, le tribunal correctionnel de Paris a tranché ce mercredi en début d'après-midi.

L'ancien journaliste Pierre Ménès dans les tribunes du Parc des Princes (Icon Sport)
L'ancien journaliste Pierre Ménès dans les tribunes du Parc des Princes (Icon Sport)

Grâce notamment à des preuves vidéo, et ce même si les plaignantes étaient absentes au procès, le tribunal correctionnel de Paris a requis ce mercredi huit mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende contre Pierre Ménès. L'ancien journaliste semble donc bel et bien l'auteur d'agressions sexuelles malgré le fait qu'il nie fermement ces accusations. "Elles ne veulent pas être confrontées à leur mensonge. C'est un coup monté. Après ce que j'ai vécu à Canal, il fallait me donner le coup de grâce", a notamment lâché Ménès peu après son arrivée. « On a bien plusieurs gestes à connotation sexuelles qui convergent et qui ont bien eu lieu (au magasin Nike). (...) Je ne vois pas d impossibilité matérielle à ce que ce geste ait eu lieu (au Parc) », a répondu la procureure.

L'ancien journaliste s'est défendu... dans son style

Arrivé en béquilles au tribunal, à cause de ses problèmes de santé, Pierre Ménès n'a jamais changé de position. Selon lui, les gestes incriminés sont liés à de la maladresse, notamment celui envers l'une des vendeuses de la boutique Nike. "C’est une femme de stature athlétique, quasiment ma taille, au rayon basket. Pour rigoler, je lui ai fait un check comme font les basketteurs", s'est-il justifié dans des propos rapportés par Marion Dubreuil, journaliste pour RMC, présente au procès du chroniqueur foot.

Parallèlement à sa plaidoirie, Ménès a également assuré que son comportement envers les femmes avait changé depuis ces accusations. "Aujourd’hui, tout geste envers une femme est inapproprié. Mes rapports avec les femmes ont complètement changé, a-t-il assuré. Aujourd’hui, je ne ferais même plus la bise. Moi, ce que j’ai fait, ça ne me choque pas. Je suis quelqu’un de franc, de cash, qui ne fait aucune différence entre les femmes et les hommes. Ca a très bien marché pendant 11 ans, jusqu’au jour où on change les règles du jeu sans en avertir les joueurs. C’est pas très loyal". L'avocat de Pierre Ménès, Me Arash Derambarsh, plaide la relaxe. La décision a été mise en délibéré au 19 avril.