Face à la Super League, les voix dissonantes se sont multipliées ces derniers jours pour dénoncer le projet. Adil Rami en fait partie... mais pas pour les mêmes raisons ! Le défenseur central français, champion du monde 2018, s'est lamenté avec humour de devoir reprendre du service avec les Bleus à cause de la Super League.

Adil Rami "remercie" Florentino Pérez

On croyait Adil Rami au bord de la retraite. Après deux dernières expériences ratées en Turquie puis en Russie, le défenseur central de 35 ans s'est bien relancé. L'ancien Lillois a retrouvé un bon niveau à Boavista, en D1 portugaise, qu'il a rejoint en septembre dernier. Malgré des pépins physiques, il a disputé 15 rencontres de championnat, la plupart en tant que titulaire. Et son regain de forme pourrait bien l'avoir rapproché de l'équipe de France, comme Rami l'a laissé entendre avec humour sur Twitter.

"Florentino Pérez, vous croyez que j'ai que ça à faire de jouer l'Euro 2021 et la Coupe du monde 2022 ? "

Adil Rami sur Twitter.

Si Rami n'a évidemment plus aucune chance d'être rappelé avec les Bleus, l'ancien Marseillais a souligné avec dérision qu'il serait l'un des rares recours de Didier Deschamps si les joueurs des clubs de la Super League se voyaient exclus de leur sélection. En effet, suite à l'annonce de la création de la compétition, l'UEFA a contre-attaqué en faisant planer la menace d'une interdiction pour les joueurs des clubs concernés de représenter leur sélection lors des compétitions internationales comme la Coupe du monde et l'Euro.

Concernant les défenseurs centraux de l'équipe de France, seul Presnel Kimpembe (PSG) n'évolue pas dans un club fondateur de la Super League. Raphaël Varane (Real Madrid), Clément Lenglet (Barça) et Kurt Zouma (Chelsea) sont eux potentiellement visés par la menace de cette suspension. Ce qui laisserait donc la porte ouverte à Adil Rami pour retrouver les Bleus... Celui qui a connu sa dernière sélection en novembre 2018 peut donc "remercier" Florentino Pérez. Sans la Super League co-fondée par le président du Real Madrid, les Bleus n'étaient plus qu'un mirage pour Rami !

La dernière sélection d'Adil Rami avec les Bleus remonte au 20 novembre 2018 face à l'Uruguay. Icon Sport
La dernière sélection d'Adil Rami avec les Bleus remonte au 20 novembre 2018 face à l'Uruguay. Icon Sport

Un projet qui attise les critiques

Mais Adil Rami est probablement le seul à ne pas trop égratigner Florentino Pérez. Depuis l'annonce de la création de la Super League, les réactions hostiles au projet affluent de toutes parts. Même Pep Guardiola, l'entraîneur de Manchester City, pourtant l'un des clubs fondateurs de l'épreuve, a désapprouvé le principe, en estimant que "ce n'est plus du sport".

Pour autant, des sanctions pourraient-elles être prises contre les joueurs ou les clubs ? Florentino Pérez a juré que "c'était impossible" que l'UEFA mette ses menaces à exécution. D'ailleurs, une première décision judiciaire lui a déjà donné raison.

La dernière sélection d'Adil Rami avec les Bleus remonte au 20 novembre 2018 face à l'Uruguay. Icon Sport
Florentino Pérez, le président de la Super League. Icon Sport

Mardi 20 avril, un tribunal de Madrid a interdit à l'UEFA et la FIFA de s'opposer au projet. La décision de justice rendue ordonne que les instances dirigeantes du football mondial doivent "s'abstenir d'adopter toute mesure ou action ou d'émettre toute déclaration ou communiqué qui empêche ou pose des difficultés, de forme directe ou indirecte, à la préparation de la Super League".

Mais c'est surtout la volte-face fracassante de certains clubs fondateurs de la Super League, dont Manchester City, qui a annoncé son retrait officiel du projet mardi soir 20 avril, qui devrait tuer dans l'œuf les "espoirs" d'Adil Rami de retrouver les Bleus...