Douze des plus grands clubs européens, réunis au sein d'une Super League : ça fait rêver, si on considère les choses d'un point de vue purement sportif. Mais la Ligue des champions, elle, se retrouverait amputée de ces géants. Des mastodontes qui forcent le respect par leur histoire (le Real Madrid, le Barça, l'AC Milan, Liverpool) ou la puissance de leur effectif (Manchester City). Sans eux, la Ligue des champions deviendra-t-elle une compétition de seconde zone ?
La Ligue des champions sans Arsenal et l'AC Milan ? Pas un drame
Il suffit de jeter un œil à la composition des demi-finales de la Ligue des champions cette saison pour constater à quel point les 12 frondeurs pèsent lourd dans le prestige de la compétition. Ils sont trois, en effet, parmi les quatre membres du dernier carré (Manchester City, le Real Madrid et Chelsea).
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Néanmoins, la majorité des membres de ce gang ne font plus figure de pontes en Ligue des champions. Plusieurs d'entre eux sont même absents de la compétition depuis des années ! C'est notamment le cas d'Arsenal, qui n'a plus goûté à la Ligue des champions depuis la saison 2016/2017. Les Gunners n'ont d'ailleurs plus dépassé les huitièmes de la compétition depuis 2010. L'absence de l'AC Milan en Ligue des champions remonte à encore plus loin (saison 2013/2014). Quant à Tottenham, s'il a été finaliste de la Ligue des champions 2018/2019, il ne compte que six participations à la grande Coupe d'Europe dans toute son histoire !
Le PSG et le Bayern répondent toujours à l'appel
C'est aussi le mérite de la Ligue des champions de valoriser les performances et de pénaliser les contre-performances des clubs sur une saison. Arsenal et l'AC Milan ne sont plus présents depuis des années parce qu'ils ne le méritaient pas au vu de leurs résultats. Même un géant européen comme Liverpool, vainqueur en 2019, pourrait être l'un des grands absents de la prochaine édition. Les Reds, en effet, ne sont à l'heure actuelle pas qualifiés pour la compétition à cause de leur sixième place de Premier League.
De plus, si la Ligue des champions perd la majorité de ses têtes d'affiche, elle conserve (pour l'instant) deux cadors, qui ont d'ailleurs été finalistes de la précédente édition : le Paris Saint-Germain et le Bayern. Ces deux caïds seraient certes bien seuls, mais la compétition serait beaucoup plus ouverte derrière eux.
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Plus homogène et plus attrayante, la Ligue des champions ?
Le Borussia Dortmund (finaliste en 2013), Leipzig (demi-finaliste la saison dernière), l'AS Rome (demi-finaliste en 2018), la Lazio, le FC Porto (quart de finaliste cette saison et vainqueur en 2003), l'Ajax (quadruple vainqueur et demi-finaliste en 2018/2019), le FC Séville et l'Atalanta sont autant de clubs d'un standing relevé, qui feraient office de sérieux outsiders. Sans oublier le ou les clubs français (Lille, l'Olympique lyonnais ou Monaco). Les deux derniers ont d'ailleurs prouvés dans un passé récent qu'ils pouvaient aller loin en Ligue des champions.
D'un niveau plus homogène, cette Ligue des champions deviendrait ainsi peut-être plus attractive que celle dominée par le gotha européen. D'autant que la plupart des clubs cités ci-dessus proposent un jeu offensif et agréable. Un critère susceptible de rendre les confrontations plus ouvertes et séduisantes à regarder.
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A noter, toutefois, que la "fuite des talents" de la Premier League rendrait la baisse de niveau flagrante. Sans Manchester City, Manchester United, Liverpool, Chelsea, Liverpool, Arsenal et Tottenham, les représentants anglais dans la compétition auraient moins fière allure. A l'heure actuelle, ce sont Leicester, West Ham, Everton et le promu Leeds, pourtant dixième de Premier League, qui iraient au front.