La formation lyonnaise a sorti de grands talents depuis plusieurs années. De Karim Benzema à Hatem Ben Arfa en passant par Anthony Martial, de nombreux joueurs sont sortis du centre de formation des Gones. Parmi eux, Nabil Fekir. Le Français, à l'instar des autres, n'a pas mis longtemps à montrer toutes ses qualités dans le championnat français. Mais comme d'autres, le milieu de terrain n'a pas connu une carrière à la hauteur de son talent. La faute à un mec de régularité, mais aussi à de nombreuses (et graves blessures).

Fekir, des débuts plus que prometteurs

Une première saison et déjà des signes plus qu'encourageants pour Nabil Fekir. Lors de la saison 2013/2014, le Lyonnais fait ses grands débuts en professionnel avec l'OL, et participe à onze rencontres, marque un but et offre trois passes décisives. Mais ce sont les sensations laissées qui impressionnent. À l'image d'un Karim Benzema, Fekir démontre ses qualités de percussion, partant de la gauche vers l'axe. Une conduite de balle "messiesque", une patte gauche particulièrement précise, et un avenir radieux.

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Nabil Fekir, à ses débuts avec l'Olympique Lyonnais. (Icon Sport)

Ses performances avec l'Olympique Lyonnais lui ouvrent les portes des Bleus, en 2015. Sous les ordres de Didier Deschamps, Fekir grandit, et devient l'une des valeurs de l'équipe de France. Mais rapidement, alors qu'il affichait un niveau impressionnant, une grave blessure au genou l'arrête en plein vol. Contre le Portugal, avec les Bleus, le Lyonnais était victime d'une rupture des ligaments croisés. Un premier coup d'arrêt qui ne l'empêchera pas de retrouver un très bon niveau avec l'OL, et d'être de l'aventure russe lors de la Coupe du monde 2018.

Le Betis, sa nouvelle maison

Après le Mondial, d'ailleurs, Nabil Fekir devait totalement changer de dimension pour rejoindre Liverpool. Mais le transfert avait finalement capoté, la faute selon lui à son agent, Jean-Pierre Bernès. De retour à l'OL, le milieu de terrain fera finalement une saison supplémentaire avec son club formateur, qu'il amènera en huitième de finale de Ligue des champions. En juillet 2019, Fekir rejoint le Betis Séville contre près de 20 millions d'euros, après avoir été annoncé proche du Barça.

Dans le sud de l'Espagne, le Français trouve une deuxième maison. Dans un club familial, il enchaîne les matches et les belles performances. 32, 33 et 34 matches lors de ses trois premières saisons, avec des statistiques personnelles intéressantes. Porté par le public du Villamarin, dans un championnat qui lui va comme un gant, l'international français se sent comme un poisson dans l'eau. Mais là encore, le sort s'acharne sur le natif de Lyon. Fin février, face à Elche, Fekir est de nouveau victime d'une rupture des ligaments croisés. Le Français devrait revenir à l'automne prochain, mais doit encore prendre son mal en patience.

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Fin de saison pour Nabil Fekir, blessé face à Elche (Icon Sport)

"Pour l'instant, tout va bien, j'ai commencé à courir un peu, c'est bon signe. Je vais bien, je vais bien, je m'améliore petit à petit. Après une blessure aussi grave, c'est toujours compliqué de revenir sur le terrain, mais on travaille bien et je me sens bien", avait-il déclaré dans un entretien à Marca, il y a quelques jours.

Un avenir en Espagne ?

Désormais, reste à savoir comment il reviendra de sa blessure et ce nouveau coup dur. Le Français, qui se dit habitué à ce genre de blessures, devra retrouver sa pleine forme pour de nouveau briller sous les couleurs du Betis. Si l'équipe de France semble désormais bien loin, Fekir a montré que le plaisir de jouer pouvait suffire à son bonheur, et pouvait lui permettre d'être à son meilleur niveau. Sous contrat jusqu'en 2026 avec le club sévillan, l'ancien Lyonnais semble parfaitement adapté au championnat espagnol. Pour garder en stabilité et donc en efficacité, rester en Liga ne serait pas forcément une mauvaise idée pour le champion du monde 2018. Si son corps l'épargne, il pourrait faire encore bien des malheurs sur les pelouses espagnoles.