Pour retrouver une trace d'un sacre du Real Madrid en Ligue des champions, il fallait remonter à 2002. À cette finale où Zidane a illuminé le ciel de Glasgow en envoyant une volée magistrale. Dans la foulée, les Merengues ne sont jamais parvenus à atteindre la finale à nouveau. Jusqu'à ce soir de mai 2014, du côté du Portugal. Et ce derby tant attendu face à l'Atlético de Madrid. L'illustration parfaite qu'un match de coupe n'est jamais terminé avant le coup de sifflet final.

Le Real Madrid alterne magie et souffrance pour aller en finale

Placé dans le groupe de la Juventus Turin, de Galatasaray et du FC Copenhague, le Real Madrid est en démonstration. Avec une invincibilité préservée, 16 points pris sur 18 possibles, 20 buts marqués contre 5 seulement encaissés. C'est donc avec le plein de confiance que les hommes de Carlo Ancelotti attendent de pied ferme les Allemands de Schalke 04. Là encore, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers frappent très fort, remportant le match aller 6 buts à 1, ainsi que la manche retour (3-1). Ironie du sort, la Casa Blanca va retrouver deux autres cracks de Bundesliga en quart et demi-finale.

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Sergio Ramos a permis au Real Madrid de rester en vie dans cette finale, à la 93e minute (Icon Sport)

Face au Borussia Dortmund, l'avantage de trois buts pris à l'aller a fondu comme neige au soleil. Malgré un revers 2 à 0, le Real Madrid parvient à atteindre le dernier carré. En demi-finale, cette fois, Iker Casillas parvient à garder ses cages inviolées, avec deux succès à la clé (1-0, 4-0). Après avoir impressionné offensivement comme défensivement lors des tours précédents, les Madrilènes se qualifient donc logiquement pour la finale de cette édition 2013-2014. Face à eux, l'autre grand club de la capitale espagnole, l'Atlético de Madrid.

Sergio Ramos fait plier l'Atlético de Madrid, Ronaldo conclut

Ce 24 mai 2014, le Real Madrid a l'occasion de changer de dimension en signant la Decima, soit dix titres en Ligue des champions. Pourtant, malgré la sortie prématurée de son buteur Diego Costa, c'est bien l'Atlético de Madrid qui frappe le premier. À la suite d'une sortie peu inspirée de Casillas, l'Uruguayen Diego Godin en profite pour ouvrir le score (36e). Les Colchoneros, nouveaux champions d'Espagne, sont alors proches d'un incroyable doublé et d'une première C1 dans l'histoire du club.

C'était sans compter sur l'inusable Sergio Ramos, qui a surgi à la 93e minute pour battre Thibaut Courtois, son futur coéquipier, de la tête. Une prolongation inespérée pour le Real Madrid qui va passer devant à la 110e sur une tête de Gareth Bale. Devant un Atlético médusé, Marcelo, pas attaqué, en profite pour sceller l'issue de cette partie (118e). Avant un penalty donné à Cristiano Ronaldo et transformé par ses soins (120e). Un succès qui restera à coup sûr dans l'histoire de la Ligue des champions. Mais aussi dans celle des Merengues, qui ont brandi quatre nouvelles Coupes aux grandes oreilles lors des huit éditions suivantes. Hélas pour eux, en 2023, le champagne ne sera pas de sortie. Ce n'est probablement que partie remise.