C'était un match piège pour l'équipe de France. Au Kazakhstan, sur une pelouse synthétique, avec un décalage horaire de 5 heures à digérer, les Bleus s'en sont bien sortis ce dimanche 28 mars. Et s'ils ont réussi à ramener une victoire maîtrisée (2-0), Paul Pogba y est pour quelque chose. C'était pourtant la première titularisation du milieu de Manchester United depuis près de deux mois, lui qui revenait de blessure et n'était pas au top de ses sensations. Mais "la Pioche" a su faire fi de tous ces éléments contraires pour sortir une prestation de patron.
Paul Pogba sait aussi faire sans N'Golo Kanté
Contre le Kazakhstan, les doutes étaient d'autant plus nombreux que l'artiste était privé de son fidèle compère N'Golo Kanté. Sans le monstre du milieu à ses côtés, Pogba a souvent plus de mal, car il bénéficie de moins de liberté. Ce dimanche 28 mars, les craintes étaient légitimes puisque c'est Tanguy Ndombélé qui lui a été associé. Un Ndombélé qui s'est révélé comme milieu offensif à Tottenham cette saison, et dont le profil est beaucoup moins "sécuritaire" que Kanté.
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Le vrai meneur de jeu des Bleus
Mais son rôle de patron du milieu a semblé libérer Pogba, qui a parfaitement assumé ses responsabilités. Il a saisi cette opportunité pour endosser le costume d'un meneur de jeu reculé. Plaque tournante des Bleus, rampe de lancement de chacune des offensives, "Pogboum" a été de tous les bons coups. C'est lui, notamment, qui a déclenché l'ouverture du score d'Ousmane Dembélé avec une passe pour Anthony Martial qui a cassé les lignes.
Entrée, plat, dessert
Le petit plus qui fait aussi la beauté de Pogba est sa faculté à être décisif sur coup de pied arrêté. Celui qui sait sauter plus haut que tout le monde a encore fait mouche sur corner. Il représente un tel danger dans ce domaine que le pauvre Malyi n'a pas su comment gérer la menace, s'est emmêlé les pinceaux et a finalement marqué contre son camp de manière comique.
Enfin, Pogba n'a pas failli là où on l'attendait également : en phase défensive. Si la défense des Bleus n'ont quasiment rien eu à se mettre sous la dent, c'est aussi parce que le Mancunien a fait le boulot pour ralentir ou annihiler les offensives adverses. Son positionnement au cœur du jeu lui a permis d'être une vigie, de choisir le bon endroit pour intervenir.
Et il n'est même pas tombé dans la facilité avec le ballon, comme il le fait souvent, ce qui occasionne parfois des contre-attaque dangereuses quand il prend trop de risques. Ce dimanche soir, c'était "Pogpatron" contre le Kazakhstan.