C'est bien connu, tout attaquant, peu importe le niveau auquel il évolue, fonctionne à la confiance. À 37 ans et du haut de sa riche expérience, il serait aisé de penser qu'Edinson Cavani en dispose à profusion. Et pourtant. Débarqué au sein du mythique club argentin du Boca Juniors en juillet dernier, l'Uruguayen éprouve toutes les peines du monde à s'acclimater à son nouvel environnement.

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Edinson Cavani connait un début d'aventure difficile avec Boca (Icon Sport)

Victime de divers pépins physiques, l'ancien avant-centre du Paris Saint-Germain a vécu six premiers mois compliqués, n'inscrivant que trois petits buts en seize apparitions toutes compétitions confondues. Un rendement bien en deçà des attentes qui lui a valu d'être pris pour cible par la critique. Mais alors qu'il restait sur une série de neuf matchs sans marquer (son dernier but remontant au 16 octobre dernier), ce dernier a, ce dimanche, rappelé à tout le monde ce qui lui avait valu son surnom de Matador.

Un triplé pour Cavani, ovationné par la Bombonera

Alors que le Xeneize accueillait le CA Belgrano dans son antre de la Bombonera pour le compte de la 8e journée de championnat, Cavani a finalement retrouvé le chemin des filets. Et pour que cet évènement soit rendu plus mémorable encore, il l'a fait par trois fois, faisant chavirer les quelques 54.000 supporters de Boca Juniors présents dans les tribunes de l'enceinte bonaerense. Un pénalty, un subtil piqué et un but de renard des surfaces - inscrits en l'espace de 16 minutes - qui ont permis aux Bosteros de signer leur troisième victoire de la saison (3-2) et de remonter à la cinquième place du classement de leur groupe B.

Un triplé, son premier depuis janvier 2019 et la victoire du PSG face à Guingamp (9-0), dont s'est évidemment réjouit l'intéressé après la rencontre. "Je suis heureux parce que nous avons gagné et que nous sommes sortis de ce moment que nous, les attaquants, devons parfois traverser, a-t-il déclaré au micro du diffuseur. On ne peut s'en sortir qu'en travaillant dur et en s'investissant, et nous sommes derrière le ballon depuis de nombreuses années maintenant. Je suis très heureux du match d'aujourd'hui, de tout ce qu'il a représenté." Ovationné par une Bombonera conquise, le Matador a peut-être enfin recouvré sa létalité. Après tout, le sens du but, c'est comme le vélo : ça ne s'oublie pas.