Ce mercredi, le Séville FC et l'AS Roma avaient rendez-vous avec l'histoire. À Budapest, les deux formations se disputaient le trophée de Ligue Europa. Pour les Espagnols, ce sacre, potentiellement le septième, leur permettrait d'améliorer leur record personnel. Avant le coup d'envoi, le bilan se hissait à six, en autant de finales jouées. En revanche, pour les Italiens, une victoire serait complètement inédite. Sauf pour leur entraîneur, José Mourinho, qui a déjà soulevé la coupe à deux reprises.

Paulo Dybala montre la voie à la Roma

Pour l'une comme pour l'autre équipe, une victoire offrirait un accès à la Ligue des champions la saison prochaine. Et, que ce soit avec ou sans le Special One sur le banc, les Romains ont montré qu'ils en avaient envie. En grande partie grâce à Paulo Dybala. L'Argentin était de retour, ce soir, dans le onze de départ des Giallorossi et s'est chargé de créer le danger dans la défense de Séville.

Touché sur l'aile droite, l'ancien de la Juventus a dédoublé avec Zeki Çelik, qui a lui-même centré en retrait vers Leonardo Spinazzola. Seul au point de penalty, l'international italien a manqué sa tentative (11e). Il y avait mieux à faire et Dybala l'a montré. Après la demi-heure de jeu, le champion du Monde, lancé par Gianluca Mancini, s'est présenté devant le portier marocain. Sa frappe croisée a fait mouche et lancé les hostilités. Eu égard du début de match, l'ouverture du score de l'écurie italienne était complètement logique.

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La célébration de Paulo Dybala lors de l'ouverture du score de la Roma. (IconSport)

Séville se refait une santé

Une fois l'orage passé, les joueurs de José Luis Mendilibar sont parvenus à reprendre le contrôle du jeu. Et à se créer des occasions. La première, à mettre au crédit de Fernando, n'a pas inquiété Rui Patricio (44e). Du moins, pas autant que celle d'Ivan Rakitić (45e +6). Au bout du temps additionnel, le Croate a déclenché une frappe sèche qui a été repoussée par le poteau du gardien portugais. Il était battu.

À force de reculer, la Roma a fini par plier et rompre. Au retour des vestiaires, les Andalous, qui ont procédé à quelques réajustements tactiques, ont continué dans la lancée de leur fin de première mi-temps. Ils ont bien fait. Sur une action assez chanceuse, Mancini a trompé son propre gardien, après un centre puissant du vétéran Jesus Navas (55e).

La Roma réagit à l'orgueil, Bono héroïque

Dans le jeu, hormis les trente premières minutes, les soldats de José Mourinho n'ont pas réussi à prendre le dessus. En revanche, après l'égalisation sévillane, la Louve a eu de quoi faire un hold-up. Successivement, Tammy Abraham et Roger Ibañez se sont procuré deux actions en or de reprendre l'ascendant. Lorenzo Pellegrini, le capitaine transalpin, s'est chargé de botter un coup-franc lointain, qu'il a déposé dans la boîte. L'avant-centre anglais, à la réception, du ballon, a fait briller Bono. Le défenseur brésilien, quant à lui, s'est complètement troué dans sa reprise (66e).

En fin de match, tout s'est accéléré, dans les deux surfaces. Dans celle de Séville, déjà, où Andrea Belotti n'est pas parvenu à conclure une belle combinaison sur coup de pied arrêté. Il Gallo a repris de volée mais sans parvenir à mettre le cuir hors de portée du héros maghrébin (83e).

Place aux prolongations

90 minutes n'ont pas suffi à départager les deux écuries européennes. Il aura donc fallu passer par la case prolongations, histoire de faire durer le plaisir. Ça aurait pu changer, sur le gong, mais Séville a gaspillé trois cartouches en une. En somme, aussi bien Séville comme Rome ont eu leur temps-fort. Ce résultat nul semble plutôt logique. Les deux équipes ont beaucoup couru, se sont beaucoup livrées, et sont arrivées aux portes des penaltys complètement épuisées. Les actions de but ont été remplacées par les fautes tactiques et les crampes. Autrement dit, la différence s'est faite lors de la séance de tirs aux buts.

Tirs aux buts

  • Séville : Ocampos O ; Lamela O ; Rakitić O ; Montiel O
  • Roma : Cristante O ; Mancini X ; Ibañez X

La feuille du match

Séville FC 1 - 1 AS Roma

But(s) : Dybala (34ème) pour la Roma, Mancini c.s.c (55ème) pour Séville.

Le XI de José Luis Mendilibar : Bono - Navas (C), Badé, Gudelj, Telles - Fernando, Rakitić - Ocampos, Torres, Gil - En-Nesyri.

Le XI de José Mourinho : Patricio - Mancini, Smalling, Ibañez - Çelik, Matic, Cristante, Spinazzola - Pellegrini, Abraham, Dybala.