Il y a des soirées qui se répètent encore et encore. Au coup d'envoi de ce huitième de finale retour face au Bayern Munich, le Paris Saint-Germain n'affronte pas l'insurmontable. Mené d'un seul petit but, le club francilien possède encore de nombreuses cartes en main pour inverser la tendance. Mais si la première mi-temps a donné beaucoup d'espoirs aux supporters parisiens, la deuxième fut un naufrage total. Puni par la froideur bavaroise qui lui est chère, par les blessures répétées, Paris ne retrouvera encore pas les quarts de finale cette année. A l'issue de la rencontre, Christophe Galtier s'est rendu en conférence de presse pour analyser cette défaite et revenir sur les enjeux de la fin de saison.

"C'est l'histoire d'une saison" confie Galtier

Cette saison parisienne est drôlement particulière. Comme toutes les autres équipes de très haut niveau, la Coupe du monde au milieu de la saison a joué un rôle important sur les organismes de chacun. Et arrivé début mars, cela se fait finalement ressentir. En conférence de presse, Christophe Galtier confirme que cette saison n'a rien de normal au regard du nombre de blessures.

Lionel Messi et le PSG se sont fait punir par l'expérience du Bayern Munich (Icon Sport)
Lionel Messi et le PSG se sont fait punir par l'expérience du Bayern Munich (Icon Sport)

"Pour être franc avec vous, c'est une saison très chargée. Où les organismes sont très sollicités. Il y a eu la Coupe du monde, évidemment quand on arrive en huitièmes de finale, c'est intéressant d'avoir toutes ses forces vives. Est-ce qu'on doit remettre en cause l'effectif ? Il est très rare de perdre trois centraux en très peu de temps. Je le répète, c'est l'histoire d'une saison très particulière." Avant de poursuivre sur la construction de l'effectif depuis juillet dernier. "Ce n'est pas lié à la construction, c'est l'histoire d'une saison. Il nous a manqué des joueurs importants. Même si on a fait une très bonne première période. On a eu des temps forts qu'on n'a pas su concrétiser. La sortie de Marquinhos et à la pause de Mukiele, l'absence de Kimpembe nous obligent à jouer avec un jeune de 17 ans. L'effectif était, sur la double confrontation, très affaibli."

L'analyse de la défaite

Alors que la première mi-temps parisienne fut très largement au niveau - à tel point que Paris aurait pu mener d'un but à la pause -, on ne peut pas en dire autant de la deuxième. Christophe Galtier déplore ce manque de rythme imposé par ses joueurs. "Il aurait fallu qu'on maintienne le rythme oui. Sur nos temps forts, on n'a pas réussi à concrétiser. On a eu une très grosse situation sur une situation de pressing. Le Bayern a eu une situation comparable. Ils ont marqué. C'est une erreur de jeunesse et d'analyse de jeu. On n'a pas été capable de sortir de cette pression. À partir du moment où le Bayern a marqué, on a compris que ça allait être difficile."

Il évoque ensuite le fameux plan décrit par Thomas Müller pour contrôler Kylian Mbappé. "Oui, vous pouvez l'estimer. Peut-être. Sûrement. Kylian est tombé sur des défenseurs avec beaucoup d'expérience. Il a pu s'échapper deux ou trois fois. Souvent, on parle de tournant : le tournant, c'est la première période où on n'a pas ouvert le score." Enfin, le technicien parisien revient sur les derniers enjeux de la saison pour le Paris Saint-Germain. "On va faire en sorte d'aller chercher le titre de champion, il ne faut pas minimiser les choses. Je laisserai aux gens le soin de juger. On connaît l'importance de la Ligue des champions au PSG, il y a une grosse attente. Si on n'est que champion, est-ce une mauvaise saison ? Le gros regret, c'est que nous ne sommes pas battus avec toutes nos forces sur cette double confrontation."