Etienne Eto'o Pineda, le fils de l'icône du Cameroun Samuel Eto’o, n'est pas encore un géant comme son père. Mais il est sur la bonne voie pour, du moins, devenir un honnête footballeur professionnel. A 18 ans, le jeune homme fait déjà partie de l'équipe des moins de 20 ans du Cameroun sélectionnée pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de la catégorie, qui se tient jusqu'en mars. Et Etienne Eto'o Pineda n'est pas venu pour rester dans son coin.
Une performance qui n'est pas passée inaperçue
Samedi 20 février, les U20 du Cameroun affrontent ceux de la Mozambique. Il s'agit du dernier match de poule des deux équipes, le Cameroun étant déjà qualifié. Mais Etienne Eto'o Pineda ne va pas prendre ce match à la légère. Il le voit au contraire comme une formidable occasion de faire parler de lui.
Très en jambes et gonflé à bloc, le milieu offensif, qui joue habituellement avant-centre, inscrit un doublé et délivre une passe décisive lors de la victoire 4-1 des siens. Un but, notamment, retient l'attention : le remarquable coup franc direct du jeune attaquant, qui démontre une qualité de frappe très prometteuse. Il a logiquement été élu homme du match, de quoi savourer après la rencontre.
« Je ne pensais pas que ça allait rentrer aussi tôt, presque sur mon premier ballon. J’étais très ému, j’ai pensé à ma famille, ma mère, ma grand-mère, mon grand-père, mon père et au peuple camerounais aussi? J’étais en larmes car c’est vraiment émouvant. C’est un rêve de pouvoir marquer dans un match officiel avec l’équipe nationale. »
Etienne Eto'o Pineda après avoir reçu son trophée d'homme du match face à la Mozambique (4-1)
Etienne Eto'o Pineda prend son temps
Mais Etienne Eto'o Pineda est encore loin de la notoriété. Il n'est que remplaçant avec les U20 du Cameroun, et c'est aussi le contexte de ce match (sans grand enjeu et contre une opposition modeste) qui explique sa bonne performance. Il lui faudra désormais confirmer lors de matchs à enjeu et face à un adversaire plus relevé.
Mais le jeune attaquant de 18 ans ne semble pas pressé de brûler les étapes. Il préfère faire son trou tranquillement, à l'abri des projecteurs médiatiques qui le comparent déjà à son père. Il fait ainsi ses gammes dans un relatif anonymat, au sein des catégories jeunes du Real Oviedo, une équipe de D2 espagnole. Loin de la dimension qu'avait déjà son père à ses débuts, lorsqu'il a quitté le Cameroun pour plonger dans l'univers de strass et paillettes du Real Madrid à l'âge de 15 ans.