Javier Tebas n'est pas prêt à lâcher le PSG, sa cible favorite. Le président de la Liga avait déjà accusé le club français de "tricher" financièrement, et l'avait qualifié de "club-état aussi dangereux que la Super League." Plus récemment, il affirmait avoir des "données concrètes" qui suggèrent que le PSG avait "enfreint le fair-play financier." Et ce jeudi 7 octobre, lors d'un entretien accordé au quotidien L’Equipe, Tebas a menacé de mettre sa menace à exécution. "Je peux montrer, chiffres à l'appui, les tricheries du PSG vis-à-vis du fair-play financier" , a-t-il martelé.

Javier Tebas accuse le PSG de concurrence déloyale

Concrètement, Tebas a réaffirmé que le PSG dépense plus d'argent qu'il ne génère de revenus, ce qui est contraire au principe du fair-play financier.

"Je critique le PSG car il ne génère pas l'argent pour avoir l’effectif qu’il a... Cela ne correspond pas à du sponsoring réel. (...) Comment le PSG peut nous expliquer qu’il a un effectif d’une valeur de quasiment 600 millions d’euros ? S’il gagne la Ligue, il ne va pas gagner plus de 45 millions d’euros… C’est impossible."

Javier Tebas à L'Equipe

Javier Tebas, le patron de la Liga, poursuit sa croisade contre le PSG. Icon Sport
Javier Tebas, le patron de la Liga, poursuit sa croisade contre le PSG. Icon Sport

Le patron du football espagnol dit pouvoir prouver ses accusations

De même, Javier Tebas affirme ensuite être dans la capacité de démontrer ses dires.

"Je peux montrer, chiffres à l’appui, les tricheries vis-à-vis du fair-play financier, qui n’a pas encore changé. Que Messi et Neymar restent à Paris, ça m'est égal. C'est seulement que tout cela fait beaucoup de mal au football européen. Avant Messi, le PSG avait un sponsoring de 40% plus important que celui de Manchester United… Il y a une valeur du marché."

Javier Tebas, L'Equipe

Enfin, souhaitant effectuer un dernier tacle, il rappelle qu’il a proposé à Vincent Labrune et Nasser Al-Khelaïfi une rencontre pour mettre à plat toute son argumentation. " J’ai invité le président du PSG et celui de la Ligue française pour leur montrer les chiffres que nous avons et où sont les irrégularités. Ils ne m’ont pas répondu. Ils sont rapides pour me critiquer, pas pour me répondre. "

Il reste dorénavant à espérer que le président de la Ligue espagnole gère avec autant d’énergie la problématique du FC Barcelone. En effet, avec une dette qui s’élève à 1,35 milliard d’euros, il semblerait que l’urgence ne soit pas forcément du côté de Paris, mais plutôt en Catalogne.