L'été sera chaud au PSG. Comme souvent. La page Christophe Galtier s'est refermée pour laisser place au chapitre Luis Enrique. Un entraîneur de caractère, qui va devoir gérer une équipe marquée par l'échec, les polémiques internes et les guerres d'ego au sein du vestiaire. Derrière, le Qatar garde sa ligne directrice depuis son arrivée au Parc des Princes. L'image prend le pas sur le reste, même si le cas Kylian Mbappé pourrait laisser des traces indélébiles au sein du club parisien.
Le Qatar, tout pour l'image
En 2011, QSI débarquait au Paris Saint-Germain et voulait rêver plus grand. L'objectif affiché du club n'était autre que de soulever le trophée de Ligue des champions. Depuis, un grand nombre d'entraîneurs se sont succédé. Thomas Tuchel, en atteignant la finale, a été le plus proche du Saint-Graal. Sans pour autant le toucher. De Carlo Ancelotti à Christophe Galtier en passant par Laurent Blanc ou encore Mauricio Pochettino, tous ont mordu la poussière, victimes entre autres de la dictature de joueurs jugés intouchables. Au fil des années, le PSG s'est perdu, face au désir de montrer sa puissance et son attractivité. David Beckham est venu terminer sa carrière au Parc des Princes en 2013, pour des raisons bien loin du sportif. L'arrivée de la légende Gigi Buffon a été un terrible flop, à l'instar de celle de Leo Messi, dont l'aventure à Paris s'est mal terminée.
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L'image, c'est aussi de ne pas accepter le départ d'un joueur qui veut partir. Marco Verratti était proche du Barça en 2017 et souhaitait partir. Au final, l'Italien est resté et le PSG a payé la clause de Neymar pour l'arracher des mains des Catalans. Le Brésilien, deux ans plus tard, faisait des pieds et des mains pour revenir au Camp Nou, mais Paris lui avait fermé la porte.
Mbappé prêt à faire tanguer le bateau PSG
L'image, c'est aussi poser avec Kylian Mbappé devant un Parc des Princes rempli pour une prolongation jusqu'en 2025, alors que le contrat expire en réalité en 2024. Pourtant, l'image du PSG est considérablement écornée depuis plusieurs années. Les échecs sportifs parisiens ravissent grand nombre d'observateurs, autant que les polémiques qui fleurissent tantôt en automne, tantôt au printemps. Pourtant, seul Leo Messi a eu droit à une sanction pour avoir séché un entraînement et pris la direction de l'Arabie Saoudite. Peut-être parce que son départ était déjà acté.
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Les sorties de Kylian Mbappé dans la presse et sur les réseaux sociaux, quant à elles, sont restées impunies. Du pivot gang au Kylian Saint-Germain, le numéro 7 du PSG a longtemps joué avec les nerfs et l'autorité de ses dirigeants. Mais cette fois-ci, ç'en est trop pour Nasser al-Khelaïfi. Par une lettre, le capitaine des Bleus rappelait à sa direction son souhait de ne pas prolonger son contrat, et donc de partir libre en juin 2024. Mais pour le Qatar, il est impossible de voir le meilleur joueur du club quitter le PSG gratuitement l'an prochain. Le bras de fer a commencé, mais le champion du monde 2018 semble tenir les rênes.
Difficile d'imaginer Luis Enrique se passer de Mbappé durant toute une saison. Impossible de penser que le Qatar finira par baisser la garde et accepter le souhait du joueur. Celui de partir libre après avoir honoré son contrat. Il faudra bien du courage, de la poigne et du caractère pour que Mbappé puisse quitter ce qu'il appellerait en interne la Prison Saint-Germain. Là où l'image de marque passe avant tout.
