Le contexte est bien différent. Mais ce départ d'un entraîneur à l'Olympique de Marseille, en plein été, fait tristement penser à celui de Marcelo Bielsa, un soir d'août 2015, au coup de sifflet final d'une défaite lors de la première journée de Ligue 1. Dans la foulée, l'OM avait payé ce coup de folie au prix fort, terminant à la treizième place. Paradoxalement, c'est invaincu en championnat que Marcelino a laissé les Phocéens dans l'embarras cette semaine. Le fruit de vives tensions qui ne se limitent, hélas, pas qu'au banc de touche, c'est peu de l'écrire.
Un mercato rondement mené, avant la claque européenne
En fin de saison dernière, le Croate Igor Tudor, un an après avoir remplacé Jorge Sampaoli, a décidé de ne pas aller plus loin sur le banc de l'Olympique de Marseille. Cette fois, les têtes pensantes olympiennes ont eu le temps de la réflexion. Et ont jeté leur dévolu sur Marcelino, compatriote et ami du président Longoria. C'était le 23 juin dernier. Rapidement, le groupe de l'OM s'est enrichi de joueurs de qualité comme Pierre-Emerick Aubameyang, Joaquin Correa, Geoffrey Kondogbia, Renan Lodi, Ismaïla Sarr ou encore Iliman Ndiaye. Dans l'autre sens, l'emblématique Dimitri Payet a été invité à quitter le navire, comme Mattéo Guendouzi. Alexis Sanchez, au terme d'un improbable feuilleton, décidant finalement de retourner à l'Inter Milan.
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Adepte du 4-4-2, Marcelino avait pour ambition de déployer un football attrayant et productif. Hélas, la première grosse échéance, à savoir un troisième tour préliminaire de Ligue des champions, s'est soldé par un terrible échec, aux tirs au but et au Vélodrome. En Ligue 1, avec deux victoires et trois nuls en l'espace de cinq journées, le premier bilan était plutôt bon, avant des déplacements successifs à Paris et Monaco qui auraient dû nous en dire un peu plus sur le réel potentiel du groupe de l'ancien coach de Gijon, Séville, Villarreal, Valence ou encore Bilbao. Hélas, en l'espace de quelques jours, tout a basculé.
Marcelino, un départ qui change tout ?
Tout est parti de ce piètre résultat nul à domicile face à Toulouse (0-0). Puis, le lendemain, de cette réunion entre dirigeants et représentants de groupes de supporters, prévue de longue date. Affirmant avoir reçu des menaces de mort, le président Longoria a décidé de se mettre en retrait. Dans la continuité, Marcelino a acté son départ. Précisant, via un communiqué : "La situation instable d’aujourd’hui indique clairement que le projet sportif pour lequel nous avons été recrutés ne peut être mené à bien." Et après ?
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Jeudi, Marseille s'est arraché, avec l'intérimaire Jacques Abardonado sur le banc, et un 4-3-3 bien huilé, pour ramener un très bon résultat nul de l'Ajax Amsterdam (3-3). Suivront deux déplacements consécutifs, on le disait, à Paris dans le Classico puis à Monaco, avant la réception des Anglais de Brighton en Ligue Europa. Avec un nouvel entraîneur sur le banc ? Pour aller au Parc, c'est peu probable. Mais peu de temps après, l'OM devrait faire appel à un nouveau technicien. Qui pourrait être choisi par Pablo Longoria, alors que ce dernier avait menacé de quitter le navire. C'est à n'y plus rien comprendre. C'est dans ce climat électrique que Marcelino a tenté de se faire une place. Mais ça, c'est déjà de l'histoire ancienne.