Surpris d'entrée contre Le Puy-en-Velay, Lucien Favre n'a, semble-t-il, jamais trouvé la solution pour permettre à son équipe de revenir. Face au 16e de National, l'élimination fait tache au cours d'une saison déjà bien décevante.
L'après Galtier manqué par Nice ?
Orphelin de Christophe Galtier parti pour le PSG l'été dernier, Jean-Pierre Rivière avait su convaincre Ineos de lui laisser le choix du nouvel entraîneur. Ainsi, le président de l'OGC Nice avait fait appel à Lucien Favre, déjà passé par le club entre 2016 et 2018. Seulement, plus de 6 mois après le retour du Suisse, la situation n'est pas à la fête pour les Aiglons.
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Il faut dire que le mercato a souffert de multiples complications. Initié au départ par Julien Fournier, poussé vers la sortie ensuite, il est passé de main en main entre Dave Brailsford et Iain Moody. Résultat ? Une construction d'effectif laborieuse et partiellement déconnectée de toute philosophie de jeu prônée par Favre. Le recrutement de Ross Barkley, dont le coach ignorait tout, n'avait rien de rassurant, à l'instar de celui de Kasper Schmeichel, pas toujours au niveau.
Un bilan loin des attentes
Finaliste de la Coupe de France et 5e de Ligue 1 la saison passée, l'OGC Nice voulait continuer sur cette bonne dynamique de résultats. Cependant, à mi-chemin de l'exercice en cours, les Aiglons peinent à tenir leur rang. Sur la scène nationale, ils ne retrouveront pas le Stade de France, la faute donc, à cette fâcheuse élimination contre Le Puy-en-Velay, qui évolue en troisième division. En championnat, les Azuréens figurent dans le ventre mou du tableau. Avec une 11e place, ils sont à 12 points de la position qui était la leur en mai dernier. Avec 8 points d'avance sur Brest, ils sont en réalité plus proches de la zone rouge. Finalement, la seule satisfaction du club réside dans le parcours en Ligue Europa Conférence. Premier de son groupe, Nice a déjà son ticket pour les huitièmes. Pas suffisant pour que Favre sauve sa tête.
Favre avait-il encore la main sur son vestiaire ?
Marqué par la défaite en Coupe de France, Lucien Favre paraissait à court de réponse face à un nouveau naufrage collectif de sa formation. D'un naturel calme sur la Côte d'Azur, l'ancien manager du Borussia Dortmund a toujours peiné à hausser le ton devant ses joueurs. Cette dernière semaine, il a probablement définitivement perdu le peu de contrôle qu'il avait. Absent de la dernière feuille de match, Andy Delort semblait prêt à aller au clash pour quitter le club. L'attaquant ne soutenait pas franchement son coach, et il n'était sans doute pas le seul au sein de l'effectif.
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Pour la direction Niçoise, la question de conserver Favre ou non se posait depuis un moment déjà. La trêve internationale avait finalement offert du répit au Vaudois, même si la probabilité d'un départ en juin prochain apparaissait comme une évidence. Le fiasco contre Le Puy-en-Velay a donc redistribué les cartes plus tôt que prévu.