Bounou, un seul but encaissé
Il n'était pas forcément le plus attendu, et pourtant. Les faits sont là. Yassine Bounou est l'un des visages de cette Coupe du monde au Qatar. Et pour cause, le gardien marocain est l'un des grands artisans à la fabuleuse aventure des Lions de l'Atlas, qui affronteront l'équipe de France de demi-finale ce mercredi soir (20h). Après s'être montré irrésistible contre l'Espagne en huitième de finale, Bounou a également été impeccable lors du quart face au Portugal. Avec un but encaissé, Bounou et le Maroc sont tout simplement la meilleure défense de la compétition. Et encore, il a fallu que Nayef Aguerd, bien malgré lui, ne marque contre son camp. C'était contre le Canada lors de la dernière journée de la phase de groupes, contre le Canada.
Le Canada, un pays que Bounou connaît bien, puisqu'il est né à Montréal, de parents marocains. Après avoir notamment fait un essai à l'OGC Nice alors qu'il n'avait que 18 ans, c'est finalement à l'Atlético de Madrid que le Marocain débarque, pour être le troisième gardien des Colchoneros. Bounou reste en Espagne avec un prêt à Saragosse, avant de filer à Gérone. Mais c'est à Séville que le Lion de l'Atlas se fait un vrai nom. En Andalousie, Yassine Bounou gagne sa place, devenant tout simplement le meilleur gardien de Liga la saison dernière, en remportant le Trophée Zamora. 24 buts encaissés en 31 rencontres, et surtout le meilleur pourcentage d'arrêts. Ce qui lui vaudra également une huitième place au dernier trophée Yachine, remporté par Thibaut Courtois.
Spécialiste des penaltys
Lors de ce Mondial, ses performances sont soulignées et reconnues par ses pairs, et notamment Hugo Lloris. "Il est le symbole de cette solidité, c'est un gardien très performant à Séville, et sur cette compétition, il fait partie des meilleurs" a affirmé le capitaine des Bleus en conférence de presse. Jules Koundé, avant lui, ne se disait pas étonné des prestations de son ancien coéquipier au Séville FC. Comme tous les grands gardiens, Bounou inspire la confiance et la sérénité. Il n'y a qu'à voir son visage souriant sur le terrain, et sa force tranquille lorsqu'il reçoit le ballon sous pression. Cette dernière, d'ailleurs, ne semble pas l'atteindre.
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Les Espagnols et les Portugais peuvent en témoigner. Les Ibériques ont buté sur le portier marocain, qui leur a tout fait. En particulier aux joueurs de la Roja, qui ont été incapables de tromper Bounou lors de la séance de tirs au but. Il faut dire que le Lion est un véritable spécialiste des penaltys et des séances de tirs au but. Sur dix tentatives, Bounou par du bon côté à huit reprises. Sa taille (1m95), son envergure et ses mouvements incessants sur sa ligne déstabilisent souvent le tireur, ce qui lui permet d'être très souvent décisif dans cette phase de jeu. Pas maladroit avec les pieds, il est aussi le premier relanceur du Maroc. Un gardien complet qui semble avoir la baraka. De quoi faire peur à l'équipe de France de Didier Deschamps ?
