La hype était immense à son arrivée, elle est vite retombée. Dans un FC Barcelone malade, sans réelles ressources, Xavi était parvenu à redonner le sourire aux supporters catalan, avec notamment deux titres en 2023, en Supercoupe d'Espagne et en Liga. Mais ces derniers ne cachent en rien le peu de progrès de l'équipe catalane depuis que la légende du club s'est assise sur le banc. Pire, son image s'écorne à chaque rencontre. A 7 points du Real Madrid, avec déjà 22 buts encaissés cette saison, pas grand-chose ne fonctionne pour lui, qui a tout de même réussi à hisser les siens en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Une première depuis deux ans.
Le pire Barça depuis bien longtemps ?
Xavi a repris le Barça dans une période très compliquée. Personne ne peut le nier. Sans argent ou presque, les Catalans ont dû faire de gros efforts pour donner au coach espagnol une équipe qui peut - sur le papier - lutter pour un titre en Liga. Mais les blessures ont frappé le vestiaire barcelonais : Pedri, Frenkie de Jong, Marc-André ter Stegen et surtout Gavi. De plus, des cadres ne sont pas à leur niveau. On pense notamment à Robert Lewandowski, méconnaissable cette saison, mais aussi Ilkay Gündoğan, arrivé libre en provenance de Manchester City l'été dernier et qui peine à retrouver son meilleur niveau.
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Dans une telle situation, Xavi ne parvient pas à trouver la solution. La finale de la Supercoupe d'Espagne en 2023, face au Real Madrid, est certainement le match référence sous les ordres de l'ancien numéro 6 du Barça. Plus récemment, les Catalans avaient proposé un jeu intéressant contre l'Atlético de Madrid. Mais ce qui devrait être une constante à Barcelone est devenue une exception. Dans le jeu, l'équipe de Xavi n'y arrive pas. Et cela explique toutes les peines du monde rencontrées à battre Almeria à domicile, ou se défaire d'une équipe de D4 en Coupe du Roi. Mais finalement, est-ce que le Barça ne serait pas à l'image de son entraîneur ?
Xavi a perdu sa classe
L'attitude des joueurs est parfois à remettre en cause. Notamment celle d'un João Félix flamboyant en début de saison, (re)devenu suffisant et nonchalant depuis plusieurs semaines. Oriol Romeu, totalement perdu au milieu de terrain, joue avec le frein à main et enchaîne les très mauvaises prestations. Raphinha, acheté près de 60 millions d'euros, n'est pas le joueur déséquilibrant tant espéré, et alterne le bon et le très moyen. Mais l'attitude désinvolte de certains joueurs découle peut-être aussi de celle de l'entraîneur. S'il était très classe sur le terrain, il l'est beaucoup moins depuis qu'il est sur le banc du Barça.
Chaque mauvaise prestation est expliquée par les décisions arbitrales, l'état de la pelouse, le comportement des adversaires... Lors de la dernière rencontre de Coupe, le ton est monté avec le banc adverse d'une équipe de D4. Très tendu sur son banc de touche, il n'est pas le dernier à repartir avec son carton jaune sous le bras, sans avoir besoin de fouler la pelouse. Cette tension est aussi due à son incapacité à dominer les rencontres. Tactiquement, le jeu proposé par Xavi est plus que bancal. Ce n'est pas un hasard si Gérone et Michel lui ont donné une leçon, et si Almeria, pourtant bon dernier de Liga, est parvenu à le mettre en difficulté. Pour le moment, l'entraîneur catalan dispose d'encore un peu de crédit, légende oblige. Mais pas sûr qu'il soit éternel.