L'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs. Mais l'arbitrage français ne cesse d'être au centre de nombreuses polémiques. Semaine après semaine, les décisions des hommes et femmes au sifflet font parler, et pas vraiment en bien. Si bien que le Directeur Technique de l'Arbitrage, Anthony Gautier, est prié de prendre la porte. Aidés par la VAR depuis plusieurs saisons maintenant, les arbitres peinent à se montrer cohérents dans leurs décisions, ce qui crée un grand nombre de crispations.

L'arbitrage français se tape la honte

Un sur dix. C'est la note donnée par nos confrères de L'Équipe à Stéphanie Frappart, au lendemain de la première demi-finale de Coupe de France entre l'Olympique Lyonnais et Valenciennes. Si l'OL s'est finalement défait de la lanterne rouge de Ligue 2 (3-0), l'arbitre française a été la vraie star de la rencontre. Après avoir accordé un but au VAFC, Frappart a été contrainte de revenir sur son erreur après visualisation de la VAR et une faute sur Jake O'Brien. Et alors que le ballon était a priori lyonnais après cette faute sifflée, l'arbitre a finalement décidé d'accorder un coup franc en faveur... de Valenciennes. Perdue, elle avait avant cela oublié un penalty en faveur de l'OL, pour en accorder un inexistant. Rappelée par la VAR, elle était restée sur sa première décision. Lunaire.

Mais Stéphanie Frappart, hésitante et incohérente dans chacune de ses décisions, n'est pas la seule à faire parler d'elle. Dernièrement, Benoît Bastien a aussi eu son moment de gloire lors du Classique. L'expulsion conceptuelle de Lucas Beraldo, dans un premier temps, puis le but refusé à l'Olympique de Marseille et Jordan Veretout. Sa sortie au micro de Prime Vidéo après la rencontre ne lui a d'ailleurs pas vraiment rendu service. Ses explications n'avaient pas fait l'unanimité auprès des consultants et des supporters. Dans une envie de faire respecter les règles et seulement les règles, l'arbitrage oublie trop souvent l'esprit du jeu. Les arbitres ont plus de facilité à dégainer un carton jaune pour une protestation que pour un tacle potentiellement dangereux.

Une image toujours plus écornée

Outre l'attitude parfois limite de certains arbitres - certaines justifiées par un comportement des joueurs pas toujours exemplaires - c'est le manque de connaissance du jeu qui fait défaut à l'arbitrage français. Et la VAR, sauf grandes exceptions, n'a pas vraiment arrangé les choses de ce point de vue là. Les décisions seront toujours prises par des Hommes. Et la sensibilité de nombreux d'entre eux ne rend pas toujours hommage à ce que demande le jeu. Comment, en protégeant son gardien et en passant le bras devant Alexandre Lacazette, Joffrey Cuffaut peut penser commettre une faute ? Et surtout, comment Stéphanie Frappart peut confirmer sa décision après avoir vu les images ? Aurait-elle été influencée par les images de la faute sur Ernest Nuamah ? Par le poids du maillot de l'OL, la voix puissante du Groupama Stadium ?

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L'exclusion de Lucas Beraldo lors de OM-PSG (Icon Sport)

Que dire du niveau de l'arbitrage en D1 Arkema ? Lors de la dernière journée, l'OL a pris les devants face au Havre grâce à un but accordé à Eugénie Le Sommer, alors que le ballon n'avait pas franchi la ligne de but. La saison dernière, une arbitre avait annulé le penalty sifflé après avoir été "convaincue" par une joueuse que le ballon n'avait pas touché sa main. Incroyable mais vrai.

En conclusion, le football français ne se porte pas au mieux, et ce à tous les étages. Les joueurs sont très souvent critiqués. Mais il faut aussi qu'il y ait une remise en question de la part du DTA. Anthony Gautier est invité à faire ses bagages par presque la totalité des clubs de Ligue 1. Sans cela, le gouffre ne va cesser de se creuser avec les autres championnats.