En pleine tourmente, l'OL se déplaçait donc en terre brestoise, ce jour, avec un tout nouvel homme à sa tête. Laurent Blanc évincé, c'est un ancien de la maison, en l'occurrence Fabio Grosso, qui a récupéré les rênes rhodaniennes. Le but étant, bien évidemment, de vite remonter la pente, Alexandre Lacazette et ses partenaires pointant à une triste 18e et dernière place en Ligue 1 à l'approche de cette 6e journée. Pour sa part, le Stade Brestois réalise un début d'exercice de haute facture sous l'égide d'Éric Roy. En cas de victoire ce soir, ses ouailles pouvaient même prendre la tête de l'élite hexagonale après le succès niçois à Monaco ce vendredi soir.

Un premier acte à sens unique

Si sur le papier l'OL est supérieur, le classement dément cette réalité, et le rectangle vert également. Car oui, les Brestois entamaient cette partie tambours battants, se créant les occasions les plus chaudes lors des 45 premières minutes. Satriano allumait la banderille numéro un consécutivement à une perte de balle adverse. Anthony Lopes s'employait (4'). Le Douaron (6'), Camara (14') ou encore Chardonnet (18') tentaient, tour à tour, leur chance. Asphyxiés par le pressing breton, les Lyonnais ne parvenaient à rien puisque bien trop imprécis. Le Douaron fracassait même la barre dans la foulée (22'). Vous l'aurez compris, les vagues brestoises ne cessaient de déferler sur le but d'Anthony Lopes.

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Anthony Lopes (OL) verni lors de cette première période face à Brest (Icon Sport)

Dominé dans tous les compartiments du jeu, l'OL avait une chance inespérée de ne pas être mené au score. Toujours en avance, les locaux affichait une outrageuse domination. Les 15 dernières minutes n'étaient que succession de corners brestois et imprécisions rhodaniennes. La pause était donc sifflée sur ce score nul et vierge. Désireux d'inverser la courbe, Fabio Grosso décidait alors d'effectuer un triple changement au sortir des vestiaires. Baldé, Kadewere et Maitland-Niles remplaçaient Nuamah, Akouokou et Moreira (51'). Rayan Cherki, lui, restait donc sur le banc. Et en 4-4-2, Lyon essaye enfin de se montrer quelque peu dangereux.

Brest nouveau leader, l'OL toujours en enfer

Alexandre Lacazette ratait le cadre de peu d'une frappe soudaine (55'). Pierre Lees-Melou lui répondait juste derrière, mais Anthony Lopes sauvait encore les siens (57'). Jérémy Le Douaron, parfaite illustration de la terrible inefficacité du Stade Brestois ce soir, manquaient une énorme occasion seul devant le but (62'). L'OL, légèrement mieux dans le match, proposait toutefois une prestation indigne de son statut. Et ce ne sont pas les derniers entrant qui parvenaient à faire évoluer cette situation, Tino Kadewere et Mama Baldé faisant preuve d'un déchet technique bien trop important.

Le dernier quart d'heure nous proposait donc un suspense des plus entiers. Le tout était de savoir si Brest allait enfin concrétiser son nombre ahurissant d'opportunités ou si, au contraire, l'OL allait réaliser le Hold-Up parfait. Des ultimes minutes plutôt calmes, les joueurs d'Éric Roy peinant physiquement, jusqu'au bout du temps réglementaire en réalité. Entré en jeu peu de temps auparavant, Steve Mounié s'élevait plus haut que tout le monde pour claquer une tête parfaite (1-0, 88'). Un but Ô combien mérité pour les Brestois. Bilal Brahimi et Steve Mounié, encore lui, passaient même tout près du break (90') et 92'). Le score ne bougeait pas et Brest s'impose logiquement. La note aurait pu être bien plus salée pour des Lyonnais méconnaissables. Brest est leader de Ligue 1, l'OL 16ème, avec deux points. La tâche s'annonce immense pour Fabio Grosso.

La feuille de match

Brest 1 - 0 OL

But : Steve Mounié (88') pour Brest

Le XI de Brest : Bizot - Lala, Chardonnet, Brassier, Locko - Camara, Lees-Melou, Magnetti - Del Castillo, Satriano, Le Douaron

Le XI de l'OL : Lopes - Kumbedi, Diomandé, Mata, Tagliafico - Caqueret, Akouokou, Tolisso - Moreira, Lacazette, Nuamah