Malgré la nette supériorité de l'OM et donc la défaite de son équipe troyenne (3-1), Adil Rami avait le sourire en zone mixte. Toujours à l'aise derrière les micros, le champion du monde 2018 s'est remémoré son passage chez l'adversaire du jour, entre 2017 et 2019. "J'ai pris du plaisir à l'OM, j'ai marqué des buts au Vélodrome (trois, ndlr), c'est un rêve d'enfant. J'ai enchaîné beaucoup de matchs, j'ai joué aux côtés de grands joueurs, on a fait une très belle épopée européenne", a ainsi rappelé le natif de Bastia en pensant à l'édition 2017-2018 de la Ligue Europa. Pour autant, le joueur de 37 ans n'a pu faire sans nuancer les aspects purement positifs.
Rami voulait continuer à l'OM
"Je ne peux pas parler des bons souvenirs, sans parler des mauvais" a commencé l'ancien lillois. Pour lui, la fin de l'aventure avec Marseille n'avait pas été anticipée à l'époque. Aujourd'hui, la cicatrice n'est toujours pas complètement refermée. "Ça a été compliqué pour moi, injustement. C’est compliqué parce que j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de regrets, de remords. Parce que je me connais et je sais très bien que j’attendais cette troisième année avec impatience pour pouvoir prendre ma revanche sur ma deuxième année, moi je suis comme ça. Je parle et j’assume, mais le problème, c’est qu’on m’a coupé l’herbe sous le pied donc je ne pourrais jamais l’oublier et ça, c’est une très, très grosse blessure."
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À travers ces propos, Adil Rami vise la direction du club au moment des faits, et notamment Jacques-Henri Eyraud. L'ancien président de l'OM l'avait licencié pour faute grave en l'accusant d'avoir participé au tournage d'une émission Fort Boyard en mai 2019 tout en étant blessé. Devant les prud'hommes, l'homme aux 31 sélections avec les Bleus avait contesté cette décision, sans avoir gain de cause.