Tarcisio Burgnich, ancien défenseur emblématique de l'Inter et de l'Italie, est mort ce mercredi 26 mai à l'âge de 82 ans. Atteint d'une maladie grave, il était hospitalisé depuis un certain temps.
Un pilier de la grande Inter des années 1960
Tarcisio Burgnich a écumé plusieurs clubs italiens tout au long de sa carrière, entre 1958 et 1977. Mais c'est avec l'Inter, et notamment la grande Inter de l'entraîneur Helenio Herrera (1960-1968), que le robuste défenseur est entré dans la légende. Il y a gagné son surnom de "Roccia" ("le rocher"). Ce tank réputé infranchissable a été une clé de voûte de la défense des Nerazzurri quadruples fois champions d'Italie (1963, 1965, 1966, 1971). Il a aussi garni son palmarès au niveau européen avec l'Inter, décrochant deux Coupe d'Europe des clubs champions.
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Passé proche du doublé Euro-Mondial avec l'Italie
Incontournable avec l'Inter, Burgnich l'était aussi avec l'Italie. Fort de 66 sélections, il a porté la Nazionale jusqu'au sacre à l'Euro 1968. Il aurait aussi pu faire le doublé deux ans plus tard, lors de la mythique Coupe du monde 1970, mais le Brésil de Pelé s'était montré trop fort en finale (1-4). Burgnich et l'Italie étaient déjà entrés dans les cœurs en terrassant l'Allemagne en demi-finale à l'issue d'un match mémorable (4-3), lors duquel le défenseur avait marqué.
Burgnich dans l'ombre des plus grands
Si Burgnich est entré dans la légende comme l'un des noms marquants des années 1960 et du début des années 1970, il n'a pas bénéficié de ce même statut à l'époque. Parce qu'il était un défenseur, abonné aux tâches ingrates. Parce qu'il était l'antithèse du joueur médiatique. Et parce que l'Italie n'avait d'yeux que pour son magnifique buteur "Gigi" Riva.
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Enfin parce que Burgnich est toujours resté associé à un moment qui a forgé la gloire de Pelé, tout en le reléguant lui-même au rang de victime : lors de cette fameuse finale du Mondial 1970, "le Roi" s'élève plus haut que le gros dur italien et ouvre le score. Tout un symbole. Immortalisée par une photo qui a fait la une des journaux et qui est restée dans les mémoires, cette scène a contribué à faire entrer Burgnich dans la légende, même si c'était du mauvais côté de l'histoire. Ce qui n'a pas empêché "le Rocher" de s'y imposer du bon côté, pour l'éternité.