Alors que la Ligue des champions bat son plein, les matches aller de la phase de poules arrivant à leur terme, l'UEFA doit jouer sur plusieurs fronts. Il n'est pas question ici de la Ligue Europa ou de la Ligue Europa Conference. Non. Il s'agit de son principal concurrent : la Super League. Le projet mené par le Real Madrid et le FC Barcelone n'a pas dit son dernier mot, très loin de là, et donne rendez-vous à l'instance en terrains juridiques.

Un procès pour "monopole illégal"

Alors que beaucoup commencent à l'oublier, il ne faut surtout pas l'avouer vaincu. Le projet emmené par les deux rivaux du football espagnol, qui s'est associé à A22 Sports Management pour proposer une version revisitée de la ligue fermée, espère encore vaincre l'organisme présidé par Aleksander Ceferin. Cette mise à jour a vu le jour en février dernier. Depuis, l'UEFA est attaquée en justice pour "monopole illégal" sur les compétitions européennes. La Cour de la Justice de l'Union européenne devra trancher et, selon RMC Sport, le verdict approche. Le média digital révèle que la CJUE se prononcera le 21 décembre. L'audition est prévue pour 9 h 30.

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Le logo de l'UEFA. (IconSport)

La Super League défend sa cause

La société A22 est à l'origine de ce procès et ses conséquences pourraient être nombreuses. En cas de décision à l'encontre de l'association cofondée par Gabriel Hanot et Jacques Ferran, les défenseurs de la Super League auraient une jurisprudence sur laquelle s'appuyer pour faire pression. Dans des propos publiés sur les réseaux sociaux, Bernd Reichart a plaidé un avenir plus radieux pour le ballon rond si son camp obtenait gain de cause.

"Le football de clubs est à la veille d'un changement majeur. Nous attendons de la Cour de justice de l'Union européenne qu'elle mette fin au monopole de l'UEFA et fera respecter les libertés fondamentales de l'Union européenne dans le monde du football", a martelé le PDG d'A22 Sports Management. "Les fans, les clubs, les joueurs et le football seraient les gagnants dans un marché ouvert à une compétition d'idées et dans lequel les clubs pourraient gouverner et organiser une compétition européenne sans crainte de menaces", a-t-il ajouté sur X, anciennement Twitter.

L'UEFA sûre de son fait

Consciente des enjeux, l'UEFA fait preuve de sérénité. Il y a un an, comme le rappelle RMC Sport, l'avocat de la Cour avait donné raison à l'instance. L'Union des associations européennes de football devra toutefois se méfier de son adversaire, qui est a minima autant motivé et confiant de ses chances. Sur l'antenne de la radio française, Anas Laghrari avait promis "du souci à se faire" pour Aleksander Ceferin et ses collaborateurs. On verra, donc, dans quelques semaines, qui a mieux préparé son coup, sa plaidoirie et ses arguments.