Ce vendredi 15 décembre s'ouvre officiellement le procès de Christophe Galtier, accusé de harcèlement moral et de discrimination à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée. Mais alors que l'ancien entraîneur du Paris Saint-Germain risque jusqu'à trois ans de prison, de nouvelles révélations accablantes ont vu le jour.

Les phrases rapportées qui accablent Galtier

"Si j'explique les vraies raisons, il n'entre plus dans un vestiaire en France et en Europe" avait déclaré Julien Fournier lorsqu'il avait été interrogé sur l'origine de sa brouille avec Christophe Galtier. Depuis, l'ancien directeur sportif de l'OGC Nice a très largement lavé son linge sale en public. Son mail à Dave Brailsford, directeur du sport chez Ineos, qui selon lui a failli ne jamais exister, a été l'élément déclencheur d'une folle affaire. Pendant un an, les enquêteurs ont auditionné de nombreux joueurs et dirigeants face aux accusations de harcèlement et de discrimination dont Galtier fait l'objet. RMC Sport, qui s'est procuré le compte rendu de l'enquête, revient sur les graves paroles qu'aurait prononcées l'ancien coach du Gym.

"J’ai demandé à Christophe qui il ne voulait pas garder et il a souhaité barrer de la liste Atal, Gouiri, Lemina, Rosario, Todibo, Brahimi et Boudaoui. Il s’agissait d’une réunion purement sportive avec mon entraîneur et il m’a dit: 'Julien, tu n’as toujours pas compris. Moi, je ne veux plus de noirs, ni d’arabes'".

Julien Fournier dans des propos rapportés par RMC Sport

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Christophe Galtier et Julien Fournier avec l'OGC Nice (Icon Sport)

"Le racisme de Christophe Galtier a transpiré quotidiennement tout au long de la saison" explique Julien Fournier. Des dires que contestent Christophe Galtier, qui affirme que Fournier a voulu lui faire payer son départ du club. Pourtant, de nombreuses phrases accablent l'ancien entraîneur de l'AS Saint-Etienne et du LOSC. "De toute façon, il ne jouera pas. Digard, il va entraîner tout le monde dans sa religion" à propos d'Hicham Boudaoui. Ou encore "le pire, ce sont les Algériens". Jean-Clair Todibo, qui accuse Galtier de l'avoir mis sous pression pour qu'il ne jeûne pas, aurait été traité de "salafiste et d'extrémiste" après être arrivé en tenue traditionnelle. Le coach français, lui, remet en cause son retard, pas sa tenue.

Les joueurs de Nice et Fournier absents au procès

Et puis il y a cette phrase prononcée à la mi-temps d'une rencontre de Ligue 1 entre l'AS Saint-Etienne et l'OGC Nice, rapportée par l'analyste vidéo Hachim Ali Mbae. "Laisse Andy se battre avec les deux King Kong" aurait affirmé Christophe Galtier. Il faisait référence à Harold Moukoudi et Mickaël Nadé. Des propos graves qui pourraient coûter cher à l'ancien coach du PSG. Il risque 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende. Son procès a débuté à Nice ce vendredi 15 vendredi, sans aucun joueur du Gym, ni Julien Fournier.