A peine nommé nouvel entraîneur du LOSC, Jocelyn Gourvennec a rejoint son groupe en Belgique à l'occasion du stage de présaison effectué par les Dogues. Avant cela, l'ancien technicien de Guingamp a répond aux questions des journalistes lors de sa conférence de presse de présentation, mardi 6 juillet. Où il a voulu convaincre son auditoire qu'il était la bonne personne pour diriger le LOSC, malgré les critiques déjà intenses qui accompagnent son arrivée.
Gourvennec : "je vais mettre ma valeur travail au service du LOSC"
Gourvennec, qui n'a jamais fait mieux que 6e de Ligue 1 et qui reste sur une relégation en Ligue 2 avec Guingamp, a tout d'abord exposé ses qualités d'entraîneur.
"Dans mon travail, je veux pouvoir mettre mon énergie sur les choses sur lesquelles je peux agir. D'abord, bien représenter le club. Je crois pouvoir dire que je l'ai fait, comme joueur et entraîneur. Et après, c'est mettre mon énergie dans le cœur de mon métier, c'est-à-dire le management, du vestiaire, du staff, et la préparation des matches. Je suis quelqu'un de structuré et bien organisé. Et cette valeur de travail, je vais la mettre au service du LOSC. Je mets mon énergie dans des choses essentielles, comme assurer la transition entre la merveilleuse saison dernière et ce qui va se passer dans les semaines qui arrivent."
Jocelyn Gourvennec en conférence de presse
Gourvennec entend s'inscrire dans la lignée de Galtier
"Assurer la transition", justement, est l'expression qui revient sur toutes les lèvres du côté du LOSC. Car le départ de Christophe Galtier, qui a mené Lille jusqu'au titre de champion de France, a laissé un vide qui semble impossible à combler. Sauf pour Gourvennec, qui assure qu'il a effectué un immense travail préparatoire pour marcher dans les pas du nouvel entraîneur de Nice.
"Il y a deux ans (après son licenciement de Guingamp ndlr), j'ai souhaité ouvrir une parenthèse pour continuer à m'améliorer et apprendre. J'ai été consultant sur Canal+, en gardant un œil d'expert sur la Ligue 1. Et, parallèlement, j'ai fait une formation de manager à Limoges. Car je voulais prendre du recul, me renouveler, avoir une vision un peu différente. La saison dernière, j'ai énormément observé Lille et Monaco, et j'ai été servi en termes de richesse, de parcours. La saison d'avant, c'était Lyon et Lille. Donc j'ai vu beaucoup de matchs de Lille. Je sais comment Christophe (Galtier) a fonctionné, ce qu'il a mis en place, ses idées de jeu. Dans la discussion que j'ai eue avec le président, il y a un terme qui m'a parlé, c'est "continuité." Il est évident que le groupe, avec ce qu'il a fait, depuis plusieurs saisons, il a besoin de continuité, dans les habitudes de jeu, dans les repères de jeu. Avec le staff, on va continuer. J'ai pioché plein d'idées ces dernières saisons, en France et à l'étranger. Il y a plein de choses à ordonner. Avoir des idées, c'est bien, mais il faut pouvoir les traduire sur le terrain."
Jocelyn Gourvennec en conférence de presse
"J'ai fait des erreurs, le tout c'est de les analyser"
Enfin, Gourvennec a affirmé que ses échecs passés allaient lui être utiles pour occuper la fonction la plus exposée de sa carrière d'entraîneur.
"J'échange beaucoup avec Raynald Denoueix. Il m'a dit un jour : "Le meilleur entraîneur, c'est celui qui se trompe le moins." Quand on est entraîneur, on fait des erreurs, on se trompe, et c'est dans ces erreurs qu'on se bonifie. J'ai fait des erreurs, le tout, c'est d'être lucide, les analyser pour ne pas les commettre demain. Cette expérience va me servir. Il y a des succès, des échecs, dans les deux cas, il faut rester constant. Dans l'euphorie, on peut faire des bêtises. Dans l'échec, il ne faut pas culpabiliser. C'est toujours multifactoriel, un ensemble de petites choses qui ont fait que ça s'est dégradé."
Jocelyn Gourvennec en conférence de presse
Espérons pour lui qu'il n'y ait pas trop de "petites choses" à prendre en compte au LOSC. Autrement, son aventure lilloise pourrait se terminer plus tôt que prévu...