Fort d'une deuxième place en L1, Franck Haise avait le sourire à l'occasion de sa conférence de presse. À l'inverse d'autres entraîneurs, le natif de Mont-Saint-Aignan a principalement été sollicité sur des questions sportives.

Le point sur l'effectif

En premier lieu, le coach de 52 ans a fait le point sur son effectif. "On récupère Salis de suspension. On a le même groupe que la semaine dernière," s'est-il ainsi réjoui. De retour après son carton rouge contre le PSG qui l'avait privé de trois matchs, Abdul Samed devrait faire du bien au milieu lensois. En revanche, Jonathan Gradit n'est pas à 100%. "Jo Gradit a pu s'entraîner aujourd'hui, on verra demain s'il peut assurer la séance, il est toujours incertain, il avait un peu mal au dos."

Globalement, Haise est très satisfait par l'atmosphère qui règne autour de son effectif. Pour lui, l'unité du vestiaire joue parfaitement son rôle dans la très belle campagne des Sang et Or. "Avoir une cohésion forte, des gens qui s'apprécient même s'il y a des groupes différents, et capables d'accepter de corriger les erreurs des autres, et les failles qu'on a tous... Je ne sais pas quel pourcentage ça a dans notre réussite, mais ça compte énormément. C'est un très beau groupe, plus performant et solide dans le jeu pour qu'on ait ces résultats."

Retour sur l'arbitrage du match contre Marseille

Après avoir empoché les trois points face à l'OM, le tacticien persiste, l'arbitre Clément Turpin a fait le bon choix en signalant finalement une faute de Sanchez. "Il y aura toujours des débats, ça fait partie du jeu. Pour avoir revu plusieurs fois la séquence, je reste persuadé qu'il y avait faute. C'est le rôle du VAR. M.Turpin était loin de l'action, ce n'est pas facile à voir, le VAR l'a aidé, mais il y a clairement faute."

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Seko Fofana, buteur face à l'OM avec le RC Lens (Icon Sport)

Par ailleurs, l'ancien entraîneur intérimaire de Lorient se veut particulièrement indulgent à l'égard de Dimitri Payet, coupable d'avoir giflé Cahuzac sur le bord de la pelouse. "Ce qui m'embête, c'est parce qu'il y a eu plus de caméras sur ce match. Si c'est vu sur le coup, OK d'autant qu'il n'y a rien eu de très grave, j'ai défendu mon ex-capitaine et mon adjoint, mon staff. Lui prend un rouge alors qu'il s'était fait secouer. Mais revenir a posteriori, surtout quand c'est lié à des images de médias, je ne suis pas fan."

Haise ne croit pas vraiment au titre

Interrogé sur l'équipe qui soulèvera l'Hexagoal en fin de saison, l'entraîneur a recentré les débats sur le PSG. "Il y aura un champion qui sera la meilleure équipe de Ligue 1. Même si on a certain capital sympathie pour certaines personnes - pas tout le monde - c'est bien, mais le champion sera le champion. Je pense que ce sera Paris. Si c’est Paris, c’est qu’ils auront mérité d’être champion et que ceux qui sont derrière ne sont pas assez forts."

À l'inverse, concernant une qualification en Ligue des Champions, personne ne se cache au RC Lens. "On l'évoque en interne, avec le staff et la direction, pas avec les joueurs. Surtout pour la logistique, anticiper les matchs de préparation. Barrage ou non, on prendra ce qui viendra. Cela aura des conséquences, mais on travaille pour anticiper."

Ce potentiel match de barrage justement, le club artésien peut l'éviter en s'accrochant à sa deuxième place de L1. Pour cela, il faudra sortir une bonne performance contre Reims, l'adversaire du week-end. "Si on pense un instant que ce match sera plus facile que certains "gros" matchs, sans faire autant d'effort, on se trompe. Il n'y a que le terrain qui donne la réponse. Je le sais, les joueurs aussi. Il faut s'attendre à un match extrêmement difficile. On ne pourra pas en mettre moins contre Reims," a ainsi conclu Franck Haise, qui a par ailleurs botté en touche à propos d'une question sur son éventuel statut de meilleur coach du championnat.