Près de trois mois après son éviction, que devient Sylvain Ripoll (52 ans) ? Le désormais ancien sélectionneur de l'équipe de France Espoirs a pris la parole pour la première fois, ce lundi, dans les colonnes d'Ouest-France. Au cours de l'entretien, le natif de Rennes a été longuement questionné sur son passage tricolore. Le technicien a siégé plus de six ans sur le banc des Bleuets. Maintenant que le divorce est acté, place aux confidences.
Sylvain Ripoll s'exprime sur son licenciement
Souvent critiqué par la qualité du jeu produit par ses jeunes joueurs, l'entraîneur passé par le FC Lorient a perdu sa place après un en quart-de-finale de l'Euro 2023. "C’est toujours une déception quand cela se termine comme ça", a-t-il reconnu, visiblement pas surpris par la décision : "J’étais déçu, mais je ne suis pas tombé de ma chaise". Pour justifier sa décision, la Fédération Française de Football a appuyé sur "l'objectif non atteint la fin d'un cycle".
Ce cycle, justement, le prédécesseur de Thierry Henry a décidé de n'en garder que des bons souvenirs. "J’ai passé six ans à la FFF. Six ans, c’est long pour un entraîneur aujourd’hui. Six années merveilleuses où j’ai côtoyé de superbes personnes à tous les étages de la FFF et vécu plein de bons moments avec mes joueurs et mon staff. J’ai vu ce qu’était le haut niveau sur le terrain et en dehors", a déclaré le Breton.
Le rêve JO parti en fumée
Toutefois, un goût amer perdure chez l'ex-milieu défensif. "Parce qu’il y avait derrière une échéance énormissime, avec les Jeux Olympiques en France. Bien sûr que je voulais y aller", a-t-il avoué. "Je pense simplement qu’il y avait une envie de changement à l’approche des JO. Je l’ai sentie réelle", peut-on lire sur le site de nos confrères régionaux. Certainement qu'au fond de Sylvain Ripoll existait l'envie d'oublier le fiasco des JO de Tokyo, en 2021.
"Cela a tourné à la mascarade parce que quasiment tous les clubs refusaient. Trois quatre mois plus tard, qu’est-ce qu’il reste ? Le résultat et le fiasco. Le temps fait que c’est un peu moins douloureux aujourd’hui, mais cela reste une cicatrice", a avoué le Rennais. À quelques mois des Jeux de Paris, le risque de voir la situation se reproduire existe. Mais désormais, cela incombe à Thierry Henry.