La Coupe du monde 2022 dans le viseur de Deschamps
La fin des grandes compétitions est souvent l’occasion pour les sélections d’entamer un nouveau cycle. Encore plus quand le résultat obtenu est éloigné de celui espéré en début de tournoi. Alors que Didier Deschamps a connu face à la Suisse, en huitièmes de finale de l’Euro, le plus grand échec de sa carrière à la tête de l’équipe de France, son avenir sur le banc français n’est pas remis en cause. Selon les informations publiées par Le Parisien et RMC Sport dès mercredi 30 juin, le technicien va poursuivre sa mission. Elle doit s'étendre jusqu’en 2022 - au moins - et la coupe du monde au Qatar.
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Le Graët, contrarié par l'élimination des Bleus dès les huitièmes de finale
Pourtant, les deux médias font état de la contrariété de Noël Le Graët après l’élimination précoce des champions du monde. Le Parisien rappelle que le président de la FFF avait fixé l’objectif d’une demi-finale alors qu’un quart de finale avait été budgeté dans les comptes de la Fédération. Pour lui, outre l’échec sportif se mêlent donc des pertes financières plus importantes que prévues. Interrogé par Le Figaro, le dirigeant de 79 ans n’a, dans un premier temps, pas souhaité conforter la position de Deschamps. Laissant filtrer l’idée qu’une réelle réflexion était menée quant au futur du sélectionneur :
"Il a besoin de réfléchir, moi aussi. On se verra ailleurs qu’à la FFF pour passer une journée ensemble, faire le point sur sa motivation et son désir. Il ne faut pas tout remettre en cause, après tout ce qu’il a fait. On parle d’un homme qui a tout gagné et nous a fait remporter la Coupe du monde en 2018. Je veux voir dans quel état d’esprit il est, si sa motivation est intacte, et la mienne aussi."
Noël Le Graët pour Le Figaro
Deschamps et Le Graët vont se rencontrer pour discuter
Les deux hommes ont donc décidé de se voir pour échanger. La rencontre est prévue la semaine prochaine comme le révèle RMC Sport, chez Noël Le Graët à Guingamp. Mais selon Le Parisien, le président ne prendra pas la même voie que la Fédération Néerlandaise qui a décidé de ne pas poursuivre avec Frank de Boer. L'entrevue devrait déboucher sur un statut quo et servira essentiellement à identifier et comprendre les raisons de l'échec.
Didier Deschamps n’aurait aucunement envie de lâcher son poste, à un an et demi de la défense du titre mondial au Qatar, d'autant plus qu’il conserve la confiance de son dirigeant. Très proches, les deux hommes vont donc continuer à travailler ensemble après avoir évoqué, avant l'Euro, une possible prolongation de contrat jusqu’en 2024. Mais ce dossier ne devrait pas être évoqué en Bretagne la semaine prochaine.
Zidane devra patienter pour effectuer son retour chez les Bleus
Candidat naturel à la succession de Didier Deschamps, Zinedine Zidane est forcément attentif à la situation de son ancien coéquipier. Parti une année avant le terme de son contrat, l’ancien numéro 10 des Bleus est libre et rêve de prendre la tête de la sélection. Florentino Perez l'a encore très récemment rappelé. Le Graët n’a en plus jamais caché "apprécier" le triple vainqueur de la Ligue des champions. Il a aussi déclaré que "Zidane arrivera(it) bien un jour à la tête des Bleus".
Si la situation de « Zizou » a pu faire peser une menace sur Didier Deschamps, la piste Zidane est pour le moment écartée. Avant d’être relancée en 2024 ?