Le parquet argentin a prononcé la mise en examen pour homicide volontaire de sept personnes de l'équipe médicale de Diego Maradona, ce jeudi 20 mai. Celles-ci ont à voir avec la mort du légendaire footballeur argentin en novembre 2020. Le parquet a considéré que la mort de Maradona n’était pas le résultat d’une faute professionnelle ou d’une négligence de l’équipe médicale. Plus grave : les médecins et soignants n’auraient en réalité rien fait pour empêcher sa mort quand celle-ci s'est précisée.
Maradona "abandonné à son sort"
Après les charges d'homicide involontaire, ce sont donc les charges d'homicide volontaire qui ont été retenues. "Le plus important est le changement de l’accusation en homicide avec préméditation", a déclaré à l’AFP un membre du parquet. Pour décider de l'aggravation des charges, le parquet s'est appuyé sur un rapport d'experts rendu début mai. Celui-ci a conclu que Maradona avait été "abandonné à son sort" par son équipe soignante. "Les signes de danger de mort qu’il présentait ont été ignorés", ont affirmé les vingt experts mandatés dans ce rapport.
Mais ce n'est pas tout. En plus de cette forme de non-assistance à personne en danger, l'équipe soignante aurait prodigué des soins "entachés de déficiences et d’irrégularités", selon les experts. Maradona, qui souffrait de problèmes aux reins, au foie et au cœur, aurait ainsi reçu un traitement "inadéquat, déficient et imprudent" après sa crise cardiaque fatale. Ce qui a conduit à une lente agonie de la part de la légende argentine jusqu'à son décès.
Des peines allant de 8 à 25 ans de prison ?
Un neurochirurgien (le principal accusé), une psychiatre, un psychologue, deux infirmiers qui étaient au chevet de Maradona, le superviseur de ces infirmiers et un médecin coordinateur de l’hospitalisation à domicile sont concernés par cette nouvelle mise en examen. Ceux-ci encourent des peines de prison allant de huit à vingt-cinq ans.