Depuis le city stade et la cour d'école, où tout a commencé, Dayot Upamecano a fait du chemin. Au cours d'un long entretien accordé à Onze Mondial, le défenseur est revenu sur son ascension. Surtout, il pense encore en avoir sous la semelle. Extraits.

Fin de carrière au Bayern ?

Recruté par le Bayern en 2021, Upamecano sait à quel point il a progressé. "Depuis mon arrivée au Bayern Munich, j’ai senti un changement, j’essaie de constamment, progresser. Je ne dis plus que je suis un jeune joueur. Je me suis très bien adapté." Malgré ce palier franchi, le natif d'Évreux ne se repose pas sur ses lauriers. Pour lui, chaque jour qui passe est une occasion de devenir meilleur. "Le Bayern Munich est un immense club. On parle d’un des meilleurs clubs au monde. Rien n’est facile. Je suis à l’écoute que ce soit avec mes entraîneurs ou avec les joueurs d’expérience comme Thomas Müller et les autres. Ils me conseillent beaucoup, je me montre attentif. Je n’ai pas fini de progresser. Je vise plus loin, je mets toutes les chances de mon côté pour réussir."

En guise d'exemple, le joueur formé à Valenciennes pense à un autre français, passé comme lui par l'Allianz Arena. "Je ne sais pas si je vais réussir à devenir une légende du club comme Franck Ribéry (rires). Ce que Ribéry a fait ici, c’est exceptionnel. Ribéry est une légende. J’espère marcher sur les pas de Ribéry. Ce serait beau," admet-il ainsi sans mal. En Bavière, Upamecano se sent bien. Au point d'y rester encore longtemps ? "Je ne sais pas si je peux réaliser toute ma carrière ici, seul l’avenir le dira, estime-t-il. Mais il est certain que rester ici, ce serait du pur bonheur. Je suis bien ici, pourquoi ne pas finir ma carrière ici ? Bon après, il faut être performant. Tu ne peux pas rester au Bayern et ne pas être performant. Si tu n’es pas à la hauteur, on te met de côté."

Upamecano, le travail au service de l'ambition

À la question "Peut-il devenir le meilleur défenseur du monde ?", l'intéressé répond du tac au tac. "Oui ! Il faut travailler pour ça, je suis un travailleur, je peux donc y arriver et devenir le meilleur défenseur du monde un jour." Si la formule peut paraître légèrement naïve, Upamecano sait qu'en réalité, ce sommet est particulièrement difficile à atteindre. "C’est facile à dire, mais il faut le faire, je sais que je suis capable de le faire. Je suis à l’écoute de tout le monde. C’est très important d’être à l’écoute. Je suis respectueux aussi, donc pourquoi pas ! Pour y arriver, il faut que je gagne des titres. Il faut que je joue le plus de matchs possible. Je suis épargné par les blessures pour le moment, j’espère que ça va continuer !"

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Dayot Upamecano, ici au duel avec Julian Alvarez lors de la finale de la Coupe du monde. (Icon Sport)

En parlant de titre, l'ancien de Leipzig est passé tout proche de gagner le plus marquant de l'histoire du football, celui de champion du monde. "J’ai encore ce match contre l’Argentine en travers de la gorge, je ne le cache pas. Je l’ai encore dans la tête. Quand j’y pense, j’ai des regrets, reconnaît-il. (...) Mais dans tous les cas, le match est fini. Il faut regarder vers l’avant et non vers l’arrière."