L'Italie, Carlo Ancelotti l'a quitté fin 2019, après un peu moins d'un an et demi du côté de Naples. Pour autant, le natif de Reggiolo n'oublie pas ses racines, ni même l'AC Milan, un club qui a énormément compté dans ses carrières, que ce soit celle de joueur ou celle d'entraîneur. Là-bas, il a pu y côtoyer un certain Paolo Maldini. Il y a quelques jours encore, l'ancien défenseur, légende absolue des rossoneri, occupait le poste de directeur technique de son club de toujours. Jugé responsable des résultats moyens de l'équipe par sa direction, il a été écarté tout récemment.

Avec cette décision particulièrement impopulaire, RedBird, le groupe propriétaire l'AC Milan s'attire les foudres de différentes personnalités liées au club. Si de nombreux joueurs, à l'instar de Mike Maignan, restent perplexes, Ancelotti a dégainé. Au cours d'un entretien accordé à Il Giornale, le "Mister" a vidé son sac, sur fond de comparaison avec son employeur actuel. "A Madrid, j'ai appris que l'histoire d'un club doit toujours être respectée, a-t-il ainsi commencé. Ici Di Stefano, Amancio, Gento, Puskas sont toujours des valeurs exclusives envers lesquelles nous avons du respect. Pour préserver l'histoire au plus haut niveau, il faut protéger la mémoire du passé, ce qui s'est passé avec Maldini démontre un manque de culture historique, de respect de la tradition milanaise. S'il est vrai que l'histoire ne gagne pas, il est vrai aussi que l'histoire nous apprend à gagner." Amer sur ce point, le technicien en a encore sous le pied.

Ancelotti sort la sulfateuse

Touché par l'éviction de Maldini, Ancelotti s'est aussi montré très critique sur d'autres points. L'arbitrage tout d'abord, en a pris pour son grade. "La technologie aurait dû faciliter le jeu et ses règles, juste pour le hors-jeu et pour la technologie des buts qui, soit dit en passant, n'a pas encore été mise en œuvre en Espagne. Cela a créé un sérieux précédent lors d'Espanyol-Atletico Madrid, avec la validation d'un but fantôme qui a conduit l'équipe de Barcelone à la relégation. Le VAR a retiré le pouvoir exclusif de l'arbitre, prenant des décisions qui ne sont pas conformes à l'esprit et à la réalité du jeu. (...) Le VAR est mal utilisé, voire trop utilisé," a ainsi analysé le quadruple vainqueur de la Ligue des Champions.

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Eduardo Camavinga et Carlo Ancelotti (Icon Sport)

Par ailleurs, l'ancien coach du Paris Saint-Germain conteste une autre évolution, celle d'un calendrier toujours plus chargé. "Mon équipe, entre la Liga, les coupes et la Coupe du monde, termine la saison avec 73 matchs. Du 30 décembre au 12 mars, nous avons joué non-stop, sauf une semaine. Ça ne peut pas continuer comme ça. L'UEFA lance les nouveaux champions avec plus d'équipes, la Fifa lance la coupe du monde avec plus de nations, les ligues promeuvent la finale de la super coupe nationale à quatre équipes. Soit ils sont d'accord, soit la santé des joueurs n'a plus d'importance."