Milan, un choix sportif pour Giroud

Après plusieurs saisons passées du côté de Chelsea, Olivier Giroud a décidé l’été dernier de rejoindre l’AC Milan, en Serie A. Un choix qui s’est tourné vers le sportif, puisque le joueur se sentait très heureux à Londres. C’est en tout cas ce qu’il a indiqué lors d’une interview accordée à L’Equipe.

« J'ai cette satisfaction d'avoir bien commencé. J'en suis à quatre buts en cinq matches à domicile. En plus, j'ai été embêté par le Covid-19, des problèmes de dos ou à la cheville. Mais c'est le quotidien d'un joueur de 35 ans ! Les derniers mois à Chelsea ont été difficiles. J'ai eu la chance de passer neuf ans en Premier League, qui plus est dans la même ville. Pour ma famille, pour moi, c'était l'idéal. Mais sur le plan sportif, j'avais besoin d'autre chose. J'étais prêt. Il n'y avait pas d'autres issues avec Chelsea. J'étais de moins en moins heureux à la fin, sans temps de jeu. Mais il y a eu de l'émotion aussi dans ce départ. Je pars sur le plus beau titre en club avec cette Ligue des champions, en étant aussi le meilleur buteur du club dans cette compétition avec six buts. »

Olivier Giroud et Zlatan Ibrahimovic avec l'AC Milan (iconsport)
Olivier Giroud et Zlatan Ibrahimovic avec l'AC Milan (iconsport)

Une chance de jouer avec Ibrahimovic

Venir à Milan, c’était aussi accepter d’être en concurrence avec un certain… Zlatan Ibrahimovic. Si pour beaucoup, il s'agirait d'une pression supplémentaire, pour Olivier Giroud, c’était surtout une chance d’évoluer à ses côtés.

« Quand on a signé mon contrat à la Casa Milan, il y avait Mister Pioli, l'entraîneur, le directeur technique Paolo Maldini, le directeur sportif Frederico Massara, mon agent Michael Manuello et moi. Le coach m'interroge sur Ibra et comment je voyais notre cohabitation. Je lui ai répondu que si je ne pensais pas pouvoir jouer avec lui, que si je n'étais pas prêt à la compétition, à la concurrence, je ne serais pas dans ce bureau ! Ibra ne m'a pas fait peur. C'est aussi une chance de pouvoir évoluer à ses côtés, de pouvoir continuer à apprendre avec quelqu'un d'une telle richesse. Ibra est un leader. On se complète et on se partage le temps de jeu. »

Olivier Giroud et Zlatan Ibrahimovic avec l'AC Milan (iconsport)
Olivier Giroud n'a rien contre Karim Benzema (iconsport)

L’arrivée de Benzema a déséquilibré les Bleus

L’été dernier, Didier Deschamps a décidé de se priver de l’attaquant tricolore pour l’Euro 2020. Un choix que Giroud respecte, même s’il estime que l’arrivée de Karim Benzema a déséquilibré les Bleus.

« Ce rappel a créé un déséquilibre tactique au niveau de l'équipe et dans notre façon de jouer. Je le dis avec franchise, et sans rien contre Karim. Il s'est passé beaucoup de choses malgré lui. On l'a bien remarqué sur certains matches. L'équipe de France a pu pallier ce problème d'adaptation tactique bien après. On l'a surtout constaté avec la Ligue des nations. Mais il a fallu du temps. Malgré lui, Karim a bouleversé rapidement notre façon de jouer qui était bien établie avec certains profils offensifs depuis cinq ans. La mayonnaise ne pouvait pas prendre du jour au lendemain surtout avant une compétition comme l'Euro. Il y a des affinités et des repères tactiques à trouver. On n'a pas le même profil non plus. »

Giroud ne dit pas non à un retour en EDF

Et enfin, malgré son absence depuis plusieurs mois, Giroud n’est pas contre un retour en Équipe de France si le sélectionneur décidait de l’appeler.

« Je ne sais pas si je serai la personne qui dira, un jour, j'arrête l'équipe de France. À partir du moment où je suis sélectionnable, le coach sait que je suis là s'il a besoin de moi. Mais ma priorité actuelle est d'être focus sur l'AC Milan. Le reste est désormais du bonus. »