Pas épargné par le tirage au sort des 8es de finale de la Ligue des champions, le LOSC a hérité de Chelsea. Les Lillois, qui se rendront à Londres fin février 2022, recevront les Anglais en mars. Sorti en tête du groupe G avec trois victoires lors de ses trois derniers matches, le LOSC défiera les hommes de Thomas Tuchel, qui ont terminé deuxièmes d'un groupe H dominé par la Juventus.

Lille et Chelsea se sont déjà rencontrés en phase de groupes de C1 en 2019, pour deux victoires londoniennes. L'occasion pour d'anciens Lillois comme Mathieu Robail (5 matchs en C1, 1 but en 2006), Sébastien Michalowski (2 matchs en Europa League en 2001) et Djezon Boutoille (4 matchs de C1, 2 matchs d'Europa League en 2001 et 5 matchs de coupe Intertoto en 2002, 1 but) de se pencher, en exclusivité pour Foot11, sur le tirage et d'évoquer leurs souvenirs en Coupe d'Europe avec Lille.

Mathieu Robail, auteur d'un but contre l'AEK Athènes (C1) / Icon Sport
Mathieu Robail, auteur d'un but contre l'AEK Athènes (C1) / Icon Sport

Le tirage du LOSC contre Chelsea, le tenant du titre

Mathieu Robail : "Cela reste un gros tirage. En effet, c'est le tenant du titre. C'était le plus gros tirage possible sachant que Lille termine quand même premier de son groupe. Je pense qu'ils auraient pu tomber sur une équipe plus abordable. Cela reste une belle affiche. Pour le LOSC, c'est extraordinaire de jouer un club comme Chelsea. Pourquoi pas créer l'exploit, même si je pense que cela va être très compliqué."

Mathieu Robail, auteur d'un but contre l'AEK Athènes (C1) / Icon Sport
Sébastien Michalowki, 20 matchs avec Lille lors de la saison 2001-2002 / Icon Sport

Sébastien Michalowski : "Un tirage assez compliqué. L'Angleterre, c'est un championnat où il y a de très bons joueurs. Chelsea possède un bel effectif depuis près de 10 ans. Cependant, le LOSC possède une attaque en forme avec Jonathan David, un peu moins Burak Yilmaz cette année mais il joue pour l'équipe donc c'est intéressant."

Djezon Boutoille : "Quand on arrive à ce niveau de la compétition, tout le monde sait que ce sera du très haut niveau en face. C'est une belle confrontation. Les deux équipes se sont rencontrées il y a deux ans. Cela annonce un bon match."

La prestation du LOSC en phase de groupe

Mathieu Robail : "J'ai trouvé que leur groupe était assez homogène. Ils ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Aussi, je n'ai pas trouvé un LOSC flamboyant dans le jeu mais efficace. J'ai aussi trouvé Lille poussif lors des matchs allers mais chirurgical lors des matchs retours. Comme à Séville où pour moi, ils ont fait le plus beau match du groupe."

Sébastien Michalowski : "Le LOSC est sorti d'une poule assez compliquée. Les matchs de poule sont plus compliqués que les matchs de classement. De plus, j'ai vu du très beau jeu, du jeu vers l'avant malgré le départ du gardien Mike Maignan qui avait fait une très belle saison. Défensivement, c'est solide. Au milieu, les joueurs sont travailleurs et devant c'est efficace. Lille est une belle équipe complète."

Djezon Boutoille : "Lille a eu un début de parcours où ils ont eu un manque d'efficacité. Je me rappelle du match aller contre Wolfsbourg où le LOSC avait eu beaucoup d'opportunités. Lille termine avec 11 points. C'est plus que satisfaisant."

Les souvenirs européens avec les Dogues

Mathieu Robail : "La Ligue des Champions reste spéciale pour un joueur. On aimerait jouer cette compétition chaque année. Ce sont mes meilleurs souvenirs comme mon but aussi contre l'AEK Athènes lors de la victoire 3/1 en phase de groupe. Je retiens l'ambiance et la ferveur à Athènes lors de cette campagne en C1 en 2006. Aussi, il me reste aussi comme souvenirs, les stades mythiques. Avec le LOSC, nous avions gagné à San Miro et avions joué à Old Trafford en 8e de finale. Cependant, je ne suis pas entré en jeu à Manchester mais cela reste un beau souvenir pour moi."

Mathieu Robail, auteur d'un but contre l'AEK Athènes (C1) / Icon Sport
Djezon Boutoille a évolué pendant 12 saisons en pro au LOSC / Icon Sport

Sébastien Michalowski : "J'ai joué le match aller-retour contre le Borussia Dortmund. Je m'attendais à jouer car le coach m'en avait parlé. A l'époque, j'avais un profil "marquage à l'homme" et mon profil intéressait le coach pour être au marquage de Rosicky. Je garde un bon souvenir notamment au retour à Dortmund où il y avait le fameux "mur jaune". Il y avait une grosse équipe en face de nous. Vahid a su nous surmotiver. Nous avons fait 2 matchs nuls mais malheureusement le but à l’extérieur comptait double et nous avons été éliminés."

Djezon Boutoille : "Pour notre époque, c'était le match de tour préliminaire de la Champions League où nous rencontrons Parme. C'était un peu comme le 8e de finale de Lille-Chelsea où tout le monde nous donnait perdant avec un pourcentage infime de qualification. Nous gagnons 2-0 à l'aller et perdons 1-0 au retour. Nous avons déjoué tous les pronostics. Ce match nous ouvre les portes de la phase de groupes de la C1. Ce match est le match qui a marqué toute une génération. Nous avons dû jouer à Lens. Ces matchs marquent une carrière."