La 14ème de la résilience et du mental

14. Le Real Madrid compte désormais quatorze Ligues des champions à son palmarès. Quatre sur les sept dernières années. Et après les trois sacres consécutifs sous les ordres de Zinédine Zidane, c'est avec Carlo Ancelotti, l'homme de la Décima, que le club merengue a remporté le Graal au stade de France, face à Liverpool. Une finale fermée, marquée par quelques parades de Thibaut Courtois, un but étrangement refusé à Karim Benzema et une seule et unique réalisation, de Vinicius, synonyme de victoire finale pour la Maison Blanche.

Si les hommes d'Ancelotti ont montré une solidité et une solidarité lors de la finale, cela n'a pas toujours été le cas cette saison en Ligue des champions. Tout au long de la compétition, et surtout lors de la phase finale, le Real Madrid a dû faire preuve de patience, de résilience et d'un mental d'acier pour renverser les équipes qui se sont présentées sur son passage.

Le Real Madrid a su souffrir

Le premier tournant est évidemment cette boulette de Gianluigi Donnarumma en huitième de finale retour, alors que le Paris Saint-Germain avait dominé de la tête et des épaules les 150 premières minutes de la double confrontation. Mais après avoir fait le dos rond, le Real s'est servi d'une micro ouverture pour emmener le stade avec lui et renverser le PSG en 17 minutes.

Face à Chelsea, après avoir dominé son sujet au match aller, les Merengues ont mordu la pelouse au Bernabéu. Menés 3-0, ils étaient au bord du précipice quand Thibaut Courtois - déjà lui - sortait une parade décisive pour éviter le 4-0. Ce sont finalement les Rodrygo et Benzema qui ont réussi à envoyer le Real en demi-finales, pour le paroxysme de la souffrance.

Thibaut Courtois (Real) a dégoûté les joueurs de Liverpool (iconsport)
Thibaut Courtois (Real) a dégoûté les joueurs de Liverpool (iconsport)

Car contre Manchester City, les Merengues ont d'abord fait le dos rond et ont montré un très gros réalisme à l'Etihad Stadium (4-3), avant de renverser les hommes de Pep Guardiola dans le temps additionnel puis en prolongation. Bien que porté par un grand Karim Benzema, le Real Madrid a d'abord montré de grandes qualités mentales pour se hisser en finale.

La victoire finale, un miracle ?

Pour beaucoup, le sacre du Real Madrid n'est pas mérité. Ou tient plus du miracle qu'autre chose. Jürgen Klopp, après la finale, avait d'ailleurs du mal à accepter que le meilleur joueur de la rencontre soit un gardien, en la personne de Thibaut Courtois. Mais si les Reds ont eu les meilleures occasions, ils ont aussi été bien pris par des Madrilènes sûrs de leur force.

Pourtant, peu d'observateurs mettaient une pièce sur le Real Madrid au sortir du huitième de finale contre le Paris Saint-Germain. Footballistiquement, d'autres équipes étaient bien meilleures que les Merengues, mais ce qui habite le club madrilène en C1 dépasse l'entendement et le sportif. Les hommes de Carlo Ancelotti avaient une belle étoile au-dessus d'eux, qui les a suivis jusqu'à Paris et cette finale au stade de France. Sans jamais être meilleur, le Real Madrid est parvenu à battre le PSG, Chelsea, Manchester City et Liverpool. Le hasard peut frapper une fois, pas quatre. Un miracle peut arriver une fois, pas quatre.