Une éternité. Cela fait vingt ans que le Brésil, nation la plus titrée en Coupe du monde, est en quête d'une sixième étoile. Forte d'un effectif de très grande qualité, la Seleçao se présente comme l'une des favorites du tournoi. Ses récentes facilités et fulgurances devant la Corée du Sud lui offrent-elles l'étiquette d'équipe à battre pour autant ?

Le danger peut venir de partout

Certes, à l'image de l'équipe de France, le Brésil a beaucoup fait tourner lors de son dernier match de groupe et s'est incliné face au Cameroun (1-0). Pour le reste, la sélection emmenée par Tite a déjà fait parler la poudre. En disposant d'une Serbie à son avantage lors des éliminatoires (2-0). Puis en faisant le job devant la Suisse (2-0). Solide défensivement, la Seleçao n'a encaissé que deux petits buts depuis le début de ce Mondial. La charnière centrale Marquinhos - Thiago Silva, qui a fait les beaux jours du Paris Saint-Germain, est au four et au moulin. Le dernier cité s'est même mué en passeur décisif sur le 3-0 contre la Corée du Sud en ce début de semaine.

Les joueurs du Brésil célèbrent leurs buts par une danse travaillée (Icon Sport)
Les joueurs du Brésil célèbrent leurs buts par une danse travaillée (Icon Sport)

Certes, Richarlison est l'homme en forme de l'attaque brésilienne avec 3 réalisations. Mais Neymar et Vinicius ont, eux aussi, marqué durant ce huitième de finale. Comme l'ancien Lyonnais Lucas Paqueta, et Casemiro face à la Suisse. Deux milieux de terrain qui n'hésitent pas à aller de l'avant. Seul Raphinha, pourtant très en vue depuis son arrivée au FC Barcelone, n'a toujours pas trouvé la faille. Mais le danger est omniprésent dans cette équipe du Brésil. Il n'y a qu'à regarder les joueurs qui composent le banc des remplaçants, comme Antony (Manchester United), Gabriel Martinelli (Arsenal) ou encore son coéquipier chez les Gunners Gabriel Jesus, hélas durement touché au genou, pour se rendre compte des solutions offertes à Tite.

Le Brésil en mode rouleau compresseur jusqu'au bout ?

Ces dernières heures, les danses des joueurs brésiliens sur chacun de leurs buts ont beaucoup fait parler. Au point d'exaspérer certains observateurs, qui voient là un manque de respect. Qu'à cela ne tienne, lundi contre la Corée du Sud, le Brésil a parfois impressionné, marquant 4 buts en 35 minutes et pliant ce huitième de finale prématurément. Juste techniquement, prônant un jeu court, vertical et rythmé, la Seleçao a régalé et mis à l'amende un adversaire totalement déboussolé.

Seul petit bémol, Neymar et les siens ont concédé deux fois plus de tirs cadrés en 90 minutes (6) que sur l'ensemble de la phase de poules (3). Mais si l'on prend ce début de compétition dans sa globalité, on peut se dire que le Brésil a de solides arguments des deux côtés du terrain. Ce que ne possèdent pas forcément nos Bleus ni les Anglais par exemple, au-delà de leurs velléités offensives reconnues. Le quart de finale des Auriverdes face au finaliste de la dernière édition, la Croatie, devrait nous en dire davantage sur les réelles prétentions auriverdes. Avant, éventuellement, de retrouver l'éternel rival argentin dans le dernier carré.