Le Qatar voulait bien faire
C'est en décembre 2010 que le Qatar a obtenu son billet pour la Coupe du monde. Lorsque à Zurich, le pays a été désigné hôte de la plus belle des compétitions internationales, non sans polémique. Et douze ans plus tard, le rêve était là. Vivant, présent. Celui de recevoir les plus grandes stars du football et les 32 meilleures nations du sport le plus populaire qui soit. Les polémiques, elles, n'ont jamais cessé. Elles se sont même multipliées. Entre la morte de nombreux ouvriers, les soupçons de corruption, les problèmes liés à l'écologie et les valeurs véhiculées par le pays, cette attribution a fait parler. Et pas vraiment dans le bon sens du terme.
Mais le Qatar était là au stade Al-Bayt, contre l'Équateur, pour l'ouverture de sa Coupe du monde, le 20 novembre dernier. Sèchement battus par la Tri (2-0), les Qatariens sont redescendus sur terre. Il faut dire que footballistiquement, l'écart était abyssal. Et l'on parle de l'Équateur, pas du Brésil. Lors du deuxième match, face au Sénégal, les hommes de Félix Sanchez se sont lâchés, mais cela n'a pas suffi. Malgré un but marqué, le Qatar s'est de nouveau incliné (3-1), une défaite synonyme d'élimination.
Pas reçu, trois sur trois
Il ne restait donc plus que ce match sans intérêt face aux Pays-Bas. Sans intérêt, à un détail. Le Qatar ne voulait pas entrer dans l'histoire de la Coupe du monde. Pas de cette façon. Mais contre l'équipe de Louis van Gaal, là encore, rien ne s'est passé comme prévu. Les Néerlandais, sans forcer, ont battu le Qatar (2-0), pour valider son billet pour les huitièmes de finale et terminer à la première place du groupe A. Et les Qatariens, dans tout ça, entrent négativement dans l'histoire de la plus belle des compétitions internationales.
Avec trois défaites en autant de rencontres, le Qatar devient le premier pays hôte à perdre tous ces matches en phase de groupes. Pire, les hommes de Sanchez n'ont inscrit qu'un but, pour sept encaissés. Un zéro pointé qui fait mal, d'autant que le niveau du groupe n'était pas très élevé. Mais justement, cela montre aussi le faible de niveau d'une des pires nations que le football ait connues dans une telle compétition. Hormis Pedro Miguel et Akram Afif qui ont montré des qualités, l'équipe qatarienne n'avait pas suffisamment de talent pour espérer se sortir d'un groupe abordable. Et sur le terrain, il n'y a pas d'argent qui pèse. À 11 contre 11, le Qatar n'a tout simplement pas fait le poids.