Finaliste malheureuse en 2014 au Brésil, l'équipe d'Argentine pourrait une fois de plus disputer le match de clôture, le plus important aussi, d'une Coupe du monde cette année au Qatar. Certes, la sélection dirigée par Lionel Scaloni n'a pas franchement enthousiasmé depuis le début de la compétition. Mais avec un Lionel Messi décisif et une équipe difficile à manœuvrer, les Argentins ont peut-être trouvé le bon mélange pour décrocher une troisième étoile, après 1978 et 1986. Pour la der' de Messi, aussi.

Lionel Messi à la hauteur de l'évènement

Certains le considèrent comme le meilleur joueur de la planète. À 35 ans, Lionel Messi sait que cette Coupe du monde 2022 est sûrement sa dernière chance de remporter la plus prestigieuse des compétitions. Avec 4 buts et 2 passes décisives en l'espace de 5 rencontres, force est de constater que l'attaquant du Paris Saint-Germain est le moteur de l'Argentine depuis le coup d'envoi de l'épreuve. Le capitaine de l'Albiceleste n'a d'ailleurs pas manqué une seule des 480 minutes disputées par sa sélection au Qatar.

Lionel Messi porte l'Argentine depuis le début du Mondial (Icon Sport)
Lionel Messi porte l'Argentine depuis le début du Mondial (Icon Sport)

Contre le Mexique, il a guidé l'Argentine vers un succès important en ouvrant le score. Même chose en huitième de finale devant l'Australie. En quart, Messi a été l'auteur d'une inspiration géniale pour l'ouverture du score de Molina, avant de scorer lui-même pour le 2 à 0. Qu'on se le dise, sans sa star, l'Albiceleste n'aurait probablement pas atteint le dernier carré. Néanmoins, ce joli parcours ne saurait se résumer aux prouesses de l'ancien crack du FC Barcelone.

L'Argentine compte aussi sur son gardien et son collectif

Clairement, l'affaire était mal engagée pour l'Argentine durant la phase de poules. Avec cette défaite inaugurale retentissante contre l'Arabie Saoudite d'Hervé Renard (1-2). Une défaite pas si illogique que ça au final, tant les Argentins n'étaient pas parvenus à véritablement faire un siège efficace du but de Mohammed Al Owais. Dans la foulée, avec 2 buts sur... 2 tirs cadrés, la bande à Scaloni a fait parler un réalisme glacial pour venir à bout du Mexique (2-0). Seule l'ultime rencontre face à la Pologne aura été aboutie offensivement avec 23 tirs, 12 cadrés et 70% de possession de balle.

Puis, devant des Australiens inoffensifs ou presque, l'Argentine a joué à se faire peur. Étant toute proche de se faire emmener en prolongation. Dernièrement, les Pays-Bas ont mené la vie dure à Leandro Paredes et ses coéquipiers. Mais Martinez, le gardien de but d'Aston Villa, a réalisé une grande partie en se muant en sauveur de la patrie. Un match au cours duquel 8 joueurs sud-américains auront été avertis. Et où les Argentins auront davantage brillé par leur virulence que par le jeu léché. En demi, face à des Croates rugueux mais très bien organisés, il s'agira de faire front. Sans uniquement compter sur le talent d'un Messi qui ne pourra pas toujours faire des miracles.