L'Italie n'est plus imbattable ! La Squadra Azzurra, qui n'avait plus connu la défaite depuis le 10 septembre 2018 (record mondial de 37 matchs d'affilée), en a retrouvé le goût amer contre l'Espagne (1-2), ce mercredi 6 octobre en demi-finale de la Ligue des nations. Et il fallait que ce soit cette Roja-là qui se charge de ramener le champion d'Europe sur terre. Magistraux, superbement bien rodés, les hommes de Luis Enrique ont infligé une leçon à la Squadra Azzurra, impuissante face aux séquences de possession espagnoles. La Belgique ou la France, prochain adversaire de la Roja en finale, n'a qu'à bien se tenir...
L'Espagne prend le dessus
C'est pourtant l'Italie qui avait mieux démarré ce choc. Grâce à leur pressing haut, les hommes de Roberto Mancini se procurent les premières situations intéressantes. Chiesa peut ainsi frapper à l'entrée de la surface et exiger un premier arrêt de la part d'Unai Simón (5e). Mais petit à petit, l'Espagne entre dans son match, à l'image d'un Gavi (17 ans) qui fait des misères au monstrueux trio Verratti-Jorginho-Barella, malgré sa première sélection et son nouveau statut de plus jeune international espagnol de l'histoire !
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Au moyen de son circuit de passes courtes et rapides, l'Espagne arrive ainsi à faire déjouer le pressing de la Nazionale. Et elle détecte une faille sur le côté droit de la défense de son adversaire. Di Lorenzo est complètement déboussolé, et après un premier avertissement (14e), la Roja trouve la faille. Oyarzabal claque un centre époustouflant pour Ferran Torres, qui conclut habilement (0-1, 17e). L'Espagne pense même faire le break dans la foulée après une grosse bourde de Donnarumma... Mais le gardien du PSG, copieusement sifflé pour son retour à San Siro, est sauvé par son poteau et Bonucci.
L'Italie part en vrille
Après avoir repris ses esprits, l'Italie a l'occasion d'égaliser en poussant sur les côtés. Mais ni Bernardeschi, qui bute sur Unai Simón (34e), ni Insigne, auteur d'un raté incompréhensible face aux cages (35e), ne parviennent à remettre leur sélection en selle. De quoi frustrer les Italiens, nerveux, à l'image de leur capitaine Bonucci qui se fait exclure pour un coude en avant sur Busquets (42e).
Avec un Di Lorenzo qui bascule en défense centrale et un Bernardeschi (avant-centre au coup d'envoi) bombardé au poste de latéral droit, l'Italie se tire une balle dans le pied et l'Espagne en profite pour enfoncer le clou avant la mi-temps. Après une merveille d'action collective, la solution vient encore d'Oyarzabal, côté gauche, pour la tête croisée de Ferran Torres (0-2, 45e+1).
Le sursaut d'orgueil italien n'inquiète pas cette Espagne triomphante
La suite ? Du pain bénit pour l'Espagne, qui se régale dans ce qu'elle sait faire de mieux : la possession jusqu'à la nausée pour l'adversaire. Abrutis par leurs courses dans le vide, les Italiens se découragent et desserrent les rangs en défense. Le champion d'Europe est tourmenté par un deuxième gamin, Yeremi Pino. Le jeune attaquant de Villarreal (18 ans) distribue les galettes pour Oyarzabal (62e) et Marcos Alonso (78e), qui manquent de donner une ampleur embarrassante au score. Et contre toute attente, c'est finalement l'Italie qui reprend espoir après une erreur de la défense espagnole sanctionnée par Pellegrini (1-2, 83e).
Mais cette Roja est trop souveraine pour vaciller et s'empresse d'éteindre la bougie italienne. Demain matin, la Botte se réveillera avec une grosse gueule de bois, tandis que l'Espagne se lèvera avec la banane. La France et la Belgique sont prévenues : la Roja est de retour, et même le champion d'Europe n'était pas de taille à rivaliser avec elle !
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La fiche du match
Italie 1 - 2 Espagne
Buts : Pellegrini (83e) pour l'Italie / F. Torres (17e, 45e+1) pour l'Espagne
Exclusion : Bonucci (42e) pour l'Italie
Italie (4-3-3) : Donnarumma – Di Lorenzo, Bonucci, Bastoni, Emerson – Verratti (58e, Locatelli), Jorginho (64e, Pellegrini), Barella (72e, Calabria) – Chiesa, Bernardeschi (46e, Chiellini), Insigne (58e, Kean).
Espagne (4-3-3) : U. Simón – Azpilicueta, P. Torres, Laporte, M. Alonso – Koke (75e, Merino), Busquets, Gavi (84e, S. Roberto) – Sarabia (75e, Gil), F. Torres (49e, Pino), Oyarzabal.