Fin janvier, lors d'un match de D4 allemande avec les U23 de Mönchengladbach, l'entraîneur Heiko Vogel perd ses nerfs. Il s'en prend au corps arbitral, et notamment aux assistantes. Si la teneur de ses propos ou de ses gestes n'a pas été révélée, Vogel adopte un "comportement antisportif" , selon les termes de la Ligue régionale. Celle-ci vient de révéler sa sanction, pour le moins surprenante.
Des U23 de Mönchengladbach à une équipe féminine
Vogel a en effet été condamné à... entraîner une équipe féminine pendant six matchs. Comme il est d'usage en cas de discrimination, le "coupable" est invité à se confronter directement à ses victimes. Ainsi, comme l'estime généralement la justice, le condamné peut confronter ses préjugés à l'échelle de la réalité, et peut-être modifier son regard sur le groupe en question.
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Un message chargé de bonnes intentions, mais maladroit sur la forme
Si la décision de la Ligue régionale allemande partait d'une bonne intention, elle a pourtant provoqué un tollé outre-Rhin. En effet, la sanction serait elle-même porteuse de lourds préjugés sexistes. Explications d'une porte-parole de l’association "Frauen im Fussball" (Les femmes dans le football), citée par ESPN :
"Si on peut accorder de bonnes intentions (à la Ligue régionale), cela envoie quand même un message fatal. Car entraîner une équipe féminine fait ici partie d’une punition après une faute. Cela place l’entraînement d’une équipe féminine au même niveau qu’un travail social".
Nicole Selmer, de l'association Frauen in Fussball, à ESPN
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La sanction de Vogel est ici assimilée à un enfant qui recevrait une corvée comme punition après une bêtise. Et dire que cette Ligue régionale allemande croyait bien faire !