Le match retour des frondeurs aura bien lieu

Les trois derniers clubs impliqués dans le projet de Super League n’ont pas abdiqué. Bien au contraire, selon The Sun, ils préparent avec méthodologie le match retour. Ainsi le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus plancheraient déjà sur une nouvelle tentative de putsch.

Alors que les neuf autres équipes ont abandonné le projet de Super League, les trois dernières à résister auraient engagé une importante société de relations publiques. Ils seraient décidés à tordre le cou à ceux qui oseraient penser que ce sujet ne rimerait qu'avec le passé.

Démontrer le monopole abusif de l'UEFA

C’est donc l’agence Flint, basée à Londres et à Bruxelles, qui aura les honneurs de faire une campagne digne de ce nom. Cette dernière tentera de convaincre les indécis et même les opposants au projet… Et ils sont nombreux. The Sun s’est procuré un document de présentation de l’agence. Son titre est édifiant : "ouvrir la voie à la Super League, stratégie pour la reconstruction, le redémarrage et le triomphe." Le principe est simple : démontrer que le modèle de l’UEFA représente un système de monopole abusif et ouvrir ainsi les portes à une potentielle concurrence.

Andrea Agnelli, président de la Juventus (IconSport)
Andrea Agnelli, président de la Juventus (IconSport)

Un objectif : convaincre

Flint aurait compilé une liste d’avocats prêts à trouver tous les arguments possibles et imaginables afin de parer tous les contrecoups au mieux. Rappelons que la première tentative de Super League, lancée le dimanche 18 avril 2021, s'était soldée par un échec cuisant en moins de 48 heures. En effet, la colère des supporters et la gronde des instances avaient aussitôt enterré le projet.

Les trois clubs rebelles vont donc tenter une nouvelle fois de remettre en question l’hégémonie de l’UEFA alors que les neuf clubs dissidents, l'AC Milan, Arsenal, Chelsea, l’Atlético de Madrid, l’Inter, Liverpool, Manchester City, Manchester United et Tottenham vont réintégrer l’association européenne des clubs (ECA) après avoir totalement abandonné le projet de Super League. Jusqu’à présent, les clubs n’avaient pas récupéré leur poste. Il paraît donc aisé d'en conclure qu’ils ont été pardonnés de ce crime de lèse-majesté.

Andrea Agnelli, président de la Juventus (IconSport)
Joan Laporta, président du FC Barcelone (IconSport)

La Super League n’est pas morte, clament ses fondateurs. Elle a simplement été mise en retrait pour mieux réapparaitre. Pour les frondeurs, il s'agira de ne pas répéter les mêmes erreurs et de réussir à convaincre.