Cela faisait une petite dizaine d'années que Leonardo n'avait plus donné d'interview à L'Equipe. Ce jeudi, le directeur sportif du Paris Saint-Germain s'est longuement confié à nos confrères. Il a livré son point de vue sur de nombreux sujets, dont la possible prolongation de contrat de Kylian Mbappé. L'image du club a également été évoquée par celui qui était le milieu de terrain du PSG durant la saison 1996-1997. Le coach parisien et ses stars, aussi.
"Kylian, c'est le meilleur joueur du monde aujourd'hui", affirme Leonardo
C'est peut-être le sujet le plus brûlant du moment au Paris Saint-Germain. Au-delà même de la Ligue des Champions. Kylian Mbappé, en fin de contrat en juin, pourrait quitter le PSG pour signer au Real Madrid. Mais les dirigeants parisiens n'ont pas abandonné l'idée de le prolonger et des sommes folles ont été évoquées ces derniers jours. Pour Leonardo, le directeur sportif parisien, l'argent est secondaire et l'espoir, encore permis.
"On n'a pas transmis d'offre précise. (...) Kylian a une valeur tellement importante que je pense qu'il est tranquille par rapport à ça. C'est secondaire. Je pense que pour mettre le montant, ça prendra deux minutes à la fin. (...) Nous, on n'est pas vendeurs, ça change l'esprit. Maintenant, je pense que Kylian a vraiment une grande réflexion. Le ressenti qu'il y a eu samedi au stade c'est magnifique. Quelque chose se crée, pas seulement pour lui. Je ne suis pas là pour être mielleux mais d'autres clubs n'ont pas des Ultras comme ça. Ça peut peser", a expliqué l'ex-international brésilien aux 60 sélections (8 buts).
- À lire également : Mercato : L’offre complètement dingue du PSG pour garder Mbappé
Avant d'enchaîner : "Kylian, c'est le meilleur joueur au monde aujourd'hui. Messi a toujours été à ce niveau, et pour moi il est encore à ce niveau-là mais c'est normal qu'arrivent des gens qui, doucement... Il ne s'agit pas de juger qui est meilleur. Il y en a un qui a 23 ans, l'autre 34. (...) Tant qu'il n'y a pas de signature, on va tout essayer, on va tout faire pour le garder. (...) Ce qui a été fait par le Qatar depuis dix ans a amené le PSG parmi les grands. Aujourd'hui, le club est une réalité. Il est aimé, admiré, respecté." Autant dire que le mystère reste entier.
Pochettino "n'a jamais demandé à partir"
Sur le banc, un autre ancien joueur du Paris Saint-Germain officie en tant qu'entraîneur depuis l'été dernier. Il s'agit de Mauricio Pochettino. L'ex-international argentin était évoqué à Manchester United il y a peu, et le Français Zinédine Zidane annoncé pour lui succéder. Pour Leonardo, tout est faux. "Aujourd'hui, il a encore un an de contrat. Honnêtement, on n'a jamais pensé à changer d'entraîneur. Vraiment. On n'a jamais contacté Zidane ou qui que ce soit. Avant de venir ici, Pochettino était dans le top 5 des entraîneurs et il l'est toujours. On voit la progression, même si beaucoup de choses se sont passées. Je le vois toujours plus impliqué car, avec le temps, tu connais mieux le contexte. (...) Je pense qu'il a peut-être eu des moments de doute, mais il n'a jamais demandé à partir", a livré sans concession le directeur sportif parisien.
- À lire également : PSG : Pochettino sur le départ… à cause de Messi ?
"Si on ne gagne pas la C1, on est nuls"
Autre point important évoqué par Leonardo, la place du Paris Saint-Germain dans l'échiquier du football mondial Clairement, l'ancien joueur de l'AC Milan en a assez de cette obsession de beaucoup pour la Ligue des Champions. "On a un vivier d'excellence. Les féminines ? C'est l'un des plus gros budgets d'Europe et on joue pour gagner la C1. Les infrastructures ? On est en train de créer un centre d'entraînement ultramoderne qui restera pour toujours. Dans notre effectif, O.K., on a des stars comme Messi, Neymar, Ramos, Mbappé, Di Maria, Navas, mais on a aussi Mendes qui a 19 ans, Hakimi 22, Donnarumma 22. Marquinhos vit sa 9e saison, Verratti sa 10e, Kimpembe est 'né' ici. On construit quelque chose qui va durer. C'est pour cela que la base de la conversation ne peut pas toujours être : si on ne gagne pas la C1, on est nuls." C'est dit !