Une nuit en enfer. Au-delà du caillassage du bus lyonnais et de la blessure de Fabio Grosso, de nombreux chants et gestes racistes venus du parcage lyonnais, ainsi que des attaques contre les bus de supporters, marquaient cette soirée dominicale durant laquelle devait se dérouler l'Olympico entre l'OL et l'OM.

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L'état du car de l'OL après l'attaque subie quelques minutes avant d'arriver au Vélodrome (Icon Sport)

Dans un document exclusif BFM Lyon, l'un des supporters visiteurs raconte sa version des faits. "On est arrivé assez tard à Marseille, il faisait nuit. J'étais dans un car de sympathisants. L'escorte de flics était immense, et pourtant pour arriver au Vélodrome, tu es obligé de passer dans les rues. On savait qu'on allait se faire caillasser", explique-t-il.

"Bougnoules de merde" entendu dans le parcage de l'OL

Membre du convoi des 600 supporters lyonnais autorisés à se déplacer au Vélodrome à l'occasion de cet OL-OM, l'homme, âgé d'une trentaine d'années, témoigne avoir vu de nombreux drapeaux français arborés par les supporters lyonnais, "beaucoup plus que d'habitude", ainsi que des passeports. "En général, la Marseillaise est chantée une fois par match, là ils l'ont chanté 15 ou 20 fois. Ces gars-là estiment que les Marseillais sont pas Français, que ce sont des étrangers", explique-t-il. Selon ses affirmations, des paroles telles que "au lieu de trouver Charlie faut trouver un Français", "musulmans de merde" ou encore "bougnoules de merde" auraient fusées à l'égard des supporters marseillais.

"Quand un CRS a interpellé un Marseillais descendu sur la pelouse, j'entends dire 'un bougnoule de moins' ou 'les flics on est avec vous faut niquer ces bougnoules'. J'ai bien vu des membres de la Mezza Lyon (groupe de supporters identitaires, ndlr), indique le trentenaire. Sur les chants collectifs, le plus notable c'est en sortant du parcage vers 3 heures que plusieurs dizaines de supporters ont chanté 'bleu, blanc, rouge, la France aux Français'." Déplorable et condamnable.